Vingt-quatre soldats ont été tués dans une attaque menée par des militants dans l’est du Mali, a déclaré l’armée malienne.
Vingt-neuf autres ont également été blessés au cours d’une opération conjointe des troupes du Mali et du Niger dans la région frontalière de Gao.
Selon l’armée malienne, 17 “terroristes” ont été tués et 100 suspects sont détenus à Tiloa, au Niger.
Cette attaque survient quelques semaines après la mort de 54 soldats, tués lors d’une autre attaque, l’une des plus meurtrières de la dernière décennie touchant les FAMA (force armée du Mali).
Les détails de l’attaque de lundi ne sont pas clairs et les autorités n’ont pas identifié le groupe auquel appartenaient les assaillants.
Sur son compte Twitter, l’armée malienne a publié des images de plusieurs motos brûlées, dont 70 ont été détruites lors de l’incident.
Le Mali est en proie à des violences depuis 2012 lorsque des militants islamistes ont exploité un soulèvement séparatiste touareg en s’emparant de plusieurs villes clés du pays.
Avec l’aide de la France, les forces maliennes ont repris le contrôle du territoire perdu par les jihadistes.
Toutefois, les forces de sécurité ont lutté pour contenir la menace des groupes islamistes, dont certains sont liés à l’État islamique ou Al-Qaida. Ces derniers mois, l’armée malienne a abandonné plusieurs avant-postes.
La violence islamiste s’est également étendue à d’autres pays de la région, alimentée par les tensions ethniques.
Selon l’ONU, plus de 1.500 civils ont été tués au Mali et au Burkina Faso depuis janvier, et des millions d’autres ont besoin d’aide humanitaire.
Une force de maintien de la paix de l’ONU, forte de 15.000 hommes, est actuellement stationnée au Mali.
Le pays est également membre du G5 Sahel, une force anti-insurrectionnelle composée de troupes de la Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad.
Toutefois, les efforts du G5 ont été entravés par le manque de financement, de formation et d’équipement.
Les dirigeants ouest-africains se sont engagés à verser 1 milliard de dollars US au cours des cinq prochaines années pour combattre le militantisme islamiste dans la région.
Le président français Emmanuel Macron a également déclaré que davantage de ressources militaires seront envoyées au Mali à partir de 2020.
BBC