Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a orienté, dans les universités publiques 54 415 nouveaux bacheliers depuis samedi dernier. Mais le gouvernement leur a donné une période d’une semaine pour valider leur inscription. Sans quoi, ils seront retirés de la liste.
C’est dans la soirée du samedi que la distribution des places en faveur des 54 415 nouveaux bacheliers qui se sont inscrits sur la plateforme Campusen.sn, a démarré. C’est le professeur Amadou Abdoul Sow, directeur général de l’Enseignement supérieur qui a donné l’information. «Dès ce soir (samedi), nous allons débuter la distribution des places. Un email et un Sms seront envoyés à chaque bachelier pour l’informer de la filière et de l’Université d’admission. Le bachelier a alors une semaine pour valider en allant payez chez l’opérateur financier de son choix», a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse, tenue samedi dernier au siège du ministère de l’Enseignant supérieur à Diamniadio. Cependant, Amadou Abdoul Sow a tenu à avertir : «Si le bachelier orienté ne valide pas son inscription à la fin de la semaine, la place sera attribuée à un autre bachelier dans une seconde distribution». En outre, le directeur général de l’Enseignement supérieur a précisé que toutes les distributions se termineront le 15 décembre 2019. Et à l’en croire, le nombre de places consolidées dans les Universités publiques et Instituts supérieurs d’enseignement public (Isep) est de 45 584. «Le gap de 8 831 places concerne ceux qui sont admis à un concours, des bacheliers partis à l’étranger, ou d’autres ayant choisi d’aller dans les établissements privés et des bacheliers qui, même orientés, ne valident pas leur admission dans une université», a-t-il précisé. Auparavant, le Directeur général de l’Enseignement supérieur a rappelé que cette année, le gouvernement a pris la décision majeure d’orienter les bacheliers qui ont en fait la demande dans les universités publiques. Pour rappel, le gouvernement a pris la décision de ne plus orienter des étudiants dans les établissements privés d’enseignement supérieur qui croulent sous le poids de la dette. L’Etat du Sénégal leur doit en effet la bagatelle de 16 milliards de francs Cfa. Rien que pour l’année académique 2016-2017, ces écoles réclament 5 milliards de francs. L’année dernière, les responsables de ces établissements avaient menacé d’exclure les étudiants orientés par l’Etat. Pis, ils affirmaient qu’ils n’accepteraient pas cette année les nouveaux bacheliers orientés par l’Etat si le gouvernement ne solde pas sa dette.
Charles Gaïky DIENE