Les députés réunis en séance plénière ont adopté à la majorité, vendredi soir, le projet de loi relatif à la seconde loi de finances rectificative (LFR2) 2019..
La séance plénière, qui a démarré peu après 17 heures, s’est déroulée sous la direction du président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, et en présence du ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, venu défendre au nom du gouvernement ce projet de loi.
En comparaison avec la première LFR votée en juillet, la LFR 2 connaît une hausse de 104,1 milliards de francs CFA en valeur absolue, et de 2,6% en valeur relative, représentant la subvention additionnelle accordée au secteur de l’énergie et le produit de la redevance provenant de la gestion des autoroutes, précise le ministre des Finances et du Budget, dans des propos rapportés par l’exposé des motifs.
Au total, selon Abdoulaye Daouda Diallo, la LFR2 ‘’porte, de manière spécifique, sur une augmentation des dépenses courantes à hauteur de 13,9%, de la masse salariale, qui évoluera très légèrement de 0,1%, et des dépenses en capital sur ressources internes en baisse de 3,4%’’.
Il ajoute qu’il s’agit aussi de ‘’transférer 125 milliards de francs CFA de ressources budgétaires nouvelles à la SENELEC (Société nationale d’électricité) pour faire face aux impayés de 2017 et 2018 résultant de la combinaison du blocage des prix de l’électricité et de l’augmentation des prix mondiaux du pétrole’’. L’un des principaux motifs de ce transfert tient à la volonté du gouvernement de prendre en charge la question cruciale de l’énergie, un ‘’vecteur indéniable de développement’’, a dit M. Diallo.
Selon lui, ces réaménagements budgétaires devront permettre d’injecter 75 milliards de francs CFA dans le BTP (bâtiment et travaux publics) et d’‘’autres opérations diverses’’. ‘’Ce montant va être alloué aux entreprises qui exécutent les grands projets de l’Etat dans les secteurs de développement communautaire et des infrastructures, à travers notamment les programmes comme le PUMA (Programme d’urgence de modernisation des axes frontaliers), le PUDC (Programme d’urgence de développement communautaire), le PROMOVILLES (Programme de modernisation des villes)’’, a expliqué Abdoulaye Daouda Diallo.
Interpellé sur le retard noté dans la présentation de la seconde loi de finances rectificative de 2019, le ministre des Finances et du Budget a rappelé que cette loi n’est pas encadrée dans un délai. De fait, ‘’le gouvernement peut introduire un projet de loi de finances rectificative jusqu’au 31 décembre de l’année d’exercice’’, argue-t-il.
Concernant les critères de convergence de l’UEMOA, il soutient que ‘’la première loi de finances rectificative de l’année 2019 a scrupuleusement respecté les prescriptions communautaires’’.
APS