Avec la position affichée des autorités de reporter les élections municipales et départementales, l’on va vers des blocages du dialogue politique. L’opposition dit niet et rejette cette démarche qu’elle juge unilatérale.
Malgré les quatre consensus forts des différents acteurs du dialogue politique (pouvoir, opposition et non alignés), l’on va vers de sérieux blocages de ces concertations avec la décision prise par les autorités de repousser les élections départementales et municipales au plus tard le 28 mars 2021. Dans un communiqué rendu public, le Front de résistance nationale (Frn) dit prendre acte de la proposition d’amendement du gouvernement fixant la date des élections départementales et municipales au plus tard le 28 mars 2021. Sous ce rapport, Moctar Sourang et Cie rejettent «cette démarche unilatérale du gouvernement dans un contexte de dialogue politique». Selon eux, «la question de la date des prochaines élections départementales et municipales devait être soumise au niveau du dialogue en cours avec tous les pôles en vue de trouver un consensus comme c’est le cas sur plusieurs autres questions». Aussi, le Frn demande que les manifestations d’intérêt pour le choix des cabinets indépendants pour l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral soient lancées au plus tard le 1er Décembre 2019 pour pouvoir organiser les élections dans les meilleurs délais.
Pourtant le dialogue politique qui était au point mort était en train de prendre forme avec les différents acteurs, pouvoir, opposition et non-alignés qui avaient décidé d’accorder leurs violons autour de quatre consensus forts. Le premier consensus fort concerne les personnalités chargées de présider les discussions, la commission cellulaire sous la coordination du Général Mamadou Niang. Le deuxième consensus fort concerne le code de conduite. Le troisième consensus fort porte sur les thèmes de discussion. Et le quatrième consensus fort concerne les accords sur le processus électoral. Des questions comme le report des élections locales du 1er décembre 2019, l’audit du fichier électoral par un cabinet indépendant, l’évaluation du processus électoral, de la refonte partielle de 2016 à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle de 2019 (prévus sur une période de 6 mois) par un cabinet indépendant seront abordées.
Magib GAYE