Les travaux de rénovation du rond-point Sahm de la Médina ont été lancés, ce week-end, par Smart City Africa qui compte accompagner les collectivités territoriales dans leur politique de développement. Une occasion saisie par son Directeur général, Kami Sylla, pour inviter le secteur privé à ne pas tout attendre de l’État.
Les entreprises du secteur privé national ne doivent pas tout attendre de l’Etat pour apporter une plus-value aux collectivités territoriales dans lesquelles elles interviennent. C’est la forte conviction, exprimée, ce week-end, par le Directeur général de Smart City Africa, Kami Sylla. Ce dernier compte rénover l’ensemble des ronds-points de la capitale à travers le partenariat public-privé qu’il va nouer avec les différentes collectivités.
Pour la première phase de ce partenariat de développement économique et social des différentes collectivités, les travaux de rénovation du rond-point Sahm de la Médina ont été lancés. «On fait du stationnement dans le monde. On est dans 3 000 villes. On s’installe progressivement à Dakar. Je me suis dit que la première chose qu’il faut faire, c’est essayer d’amener une plus-value dans les villes où on est. J’ai trouvé que le rond-point de Sahm est à la fois ancien parce qu’il y a la maison de Mame Abdou qui est juste en face. Et, je ne comprends pas que ce rond-point ne soit pas valorisé autant. J’ai décidé de rénover ce rond-point», a-t-il expliqué. En effet, pour lui, dès qu’une entreprise s’installe dans une localité, elle doit impérativement apporter un changement pour améliorer les conditions de vie des populations. En clair, il estime que les entreprises doivent apporter des projets qui changent les localités. «Dès qu’on est installé dans une collectivité, on est obligé de mener ce genre d’action. Parce que, c’est cela aussi l’intérêt d’un partenariat public-privé. Quand on fait un partenariat public-privé avec une collectivité, c’est de dire aussi qu’est-ce qu’on amène pour cette collectivité ? Le cœur de Dakar, c’est la Médina. Les populations sont contentent que ce rond-point soit rénové. Il y a quelque temps, c’était mal entretenue», a-t-il insisté.
A l’en croire, chaque entreprise du secteur privé qui signe un partenariat avec les collectivités ou un démembrement de l’Etat ne doit plus attendre tout de l’Etat. «Je pense qu’il ne faut pas tout attendre de l’Etat. C’est au secteur privé de faire des actions de ce genre qui sont super importantes. Les autres doivent suivre ce genre d’exemple. Vous savez, c’est bien beau de donner de l’argent mais au moins quand on fait ce genre de réalisation, elle reste. Vous allez voir, il y aura de l’espace vert, un jet d’eau et le visage de ce rond-point va changer», a-t-il souligné. Depuis quelques temps, l’Etat, dans le cadre de la mise en œuvre de la phase II du Plan Sénégal émergent a plusieurs fois lancé un appel au secteur privé national. Seulement, ce cri du cœur du gouvernement n’est pas entendu par tous les acteurs du secteur privé. Car, les entreprises du secteur privé national ne sont toujours pas impliquées dans la réalisation des grands projets à milliard de l’Etat. Ce qui explique, l’absence du secteur privé dans plusieurs initiatives de développement économique et social du pays. En plus, la dette intérieure ne cesse de grimper et l’Etat a du mal à éponger cette dette. Du coup, le secteur privé national reste très prudent dans ses politiques d’investissement.
Adama COULIBALY