Il y a du copier-coller dans le livre d’Ousmane Sonko de Pastef/ les Patriotes, selon les enseignants de l’Apr. Lesquels étaient en conférence de presse, hier.
Ousmane Sonko a fait du «copier-coller» avec son livre Solutions. L’accusation est du Comité de pilotage des enseignants de l’Alliance pour la République (Apr) qui soupçonne le leader de Pastef de plagiat de son Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence (Paquet). «Le livre de Ousmane Sonko (Solutions, Ndlr) a 13 chapitres et 233 pages. Seules quatre pages sont consacrées à l’Education. Et c’est le chapitre 9, intitulé : égaliser les chances pour l’Education, qui la prend en charge. Cela démontre spectaculairement que ce jeune homme, inexpérimenté, n’a aucune politique éducative dans son livre-programme. Et que dit-il dans ce chapitre ? Du couper-coller», accuse Madou Mbassa Sarr. Ce dernier qui s’exprimait, hier, lors d’une conférence de presse, ajoute qu’il y a d’autres exemples de plagiat.
Les enseignants ne sont pas restés indifférents au contexte tendu de la rentrée scolaire avec les menaces de grève brandies ça et là. Ils ont, à cet effet, invité leurs camarades qui ont menacé de perturber l’année scolaire de tenir compte des efforts consentis par l’Etat au profit des enseignants. Ce, après avoir listé un paquet de mesures prises en faveur des professeurs (nouveaux lycées et collèges, écoles élémentaires, salles de classe, indemnités de logement, rappels, actes dans la fonction publique, etc.).
Les enseignants apéristes ont invité leurs collègues à soutenir le concept Ubi Tey Jang Tey pour pouvoir gagner dans les crédits horaires. A en croire les camarades de M. Sarr, la grève impacte le quantum et l’éducation des enfants. Somme toute, ils n’ont pas manqué de faire la morale à l’Etat. «L’Etat doit continuer à dialoguer avec les syndicats», disent-ils non sans saluer l’initiative d’une rencontre trimestrielle pour faire des évaluations dans les négociations. «L’Etat est le premier responsable et on attend beaucoup de lui», rappelle Madou Mbassa Sarr.
Emile DASYLVA