L’Etat ne donne pas garantie totale mais assure un Magal avec «moins d’incidents». C’est l’assurance, donnée, avant-hier, par le ministre de l’Intérieur lors du Crd en perspective du Magal édition 2019. Rencontre à laquelle ont pris part les représentants du Khalife et autres services et partenaires.
Le Sénégal se prépare à commémorer le départ en exil pour le Gabon du fondateur du Mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba. Au sortir de la réunion d’avant-hier en perspective du prochain Magal de Touba, prévu le 17 octobre 2019, le ministre de l’Intérieur a promis «un Magal avec moins d’incidents». Il était en réunion avec la délégation venue de Touba, dirigée par Serigne Bass Abdou Khadre, porte-parole du khalife, et les services des ministères concernés par l’événement. Ce qui fut une occasion pour passer en revue les défis, contraintes et actions à mener pour un bon déroulement du Magal. La question de l’abattage de bêtes en pleine rue a été de ce fait posée. Aly Ngouille Ndiaye a proposé de pousser les fidèles à aller à l’abattoir qui souffrait de «problème de maintenance», selon la Direction des services vétérinaires. La recommandation d’aller dans les abattoirs ne va pas concerner Touba pour cette édition du Magal, mais concernera d’autres Magal. «Nous allons démarrer par les autres Magal», laisse entendre Aly Ngouille Ndiaye. Selon la Direction des services vétérinaires, l’abattage et le dépeçage de bovins, caprins, autres ruminants se perpétuent malgré l’existence de l’abattoir. Qui, rapporte Aly Ngouille Ndiaye, est distant pour certains habitants de Touba qui se plaignent du problème de transport. Dans tous les cas, le plaidoyer est porté en faveur de l’utilisation de l’abattoir au profit de l’environnement de la ville sainte. Ainsi, y aura-t-il la sensibilisation dans les marchés de bétail. Cela pour éviter les impacts sanitaires, préconisent les vétérinaires.
L’Etat assure par ailleurs qu’il veillera à ce que les «prix» soient «stables» pour les denrées de grande consommation. Ses services promettent un «approvisionnement correct», une «surveillance» et un «contrôle des stocks de denrées». Ce en rappelant que l’année dernière, ce sont 40 tonnes de produits qui ont été détruits à Mbacké, selon le département du commerce.
Autant l’Etat tente de faire mieux, autant incite-t-il les partenaires à faire un effort. C’est en cela que les opérateurs de téléphonie sont invités à faire mieux dans le trafic des communications. «Ça s’améliore, mais il y a des problèmes», constate le ministre de l’Intérieur. Les représentants des opérateurs ont assuré que tout sera fait pour une bonne communication durant le Magal.
Au-delà des défis suscités, les services, qui doivent assurer d’autres besoins tels que l’électricité, l’éclairage public, l’eau, l’assainissement, le bois de chauffe, la circulation, la sécurité…ont étalé les efforts consentis en perspective du Magal de Touba. Cela, en présence de Serigne Bass Abdou Khadre qui a prié pour que les engagements soient tenus.
L’Etat et les services concernés se retrouvent dans une semaine pour une pré-évaluation avant le 17 octobre 2019. Cela pour se donner les chances d’avoir un Magal avec zéro incident.
Emile DASYLVA