Le président de l’Association sénégalaise des traducteurs (ASTRA), Sega Hamady Faye, a regretté lundi à Dakar, la disparition de certaines langues, estimant qu’environ 40 % des langues parlées en 2016 seraient menacées de disparition.
’’Nous assistons à la disparition de certaines langues faute des locuteurs, leurs orateurs étant poussés à l’assimilation. Selon les Nations unies, environ 40 % des quelque 6700 langues qui étaient parlées en 2016 seraient menacées de disparition’’, a-t-il notamment déclaré.
Il intervenait à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des traductions axée sur le thème : ‘’la traduction et les langues autochtones’’.
La célébration des langues autochtones, la promotion de leur statut et de leur utilisation, contribue à la lutte contre leur disparition et leur extinction, a-t-il rappelé en soulignant que la disparition d’une langue constitue une grosse perte pour l’humanité et la diversité culturelle.
Il s’agit d’une perte non seulement de mots, mais aussi de tous les éléments inhérents et intrinsèques à la langue, a-t-il ajouté.
Selon lui, le choix de ce thème de cette Journée mondiale entre en droite ligne de la décision de l’UNESCO de déclarer 2019, l’année internationale des langues autochtones dont le lancement a eu lieu au mois de janvier’’.
Pour lui, l’objectif de cette Journée est de sensibiliser aussi bien les locuteurs des langues autochtones que les non usagers, afin de leur permettre de reconnaitre la contribution de ces dernières, à la diversité culturelle mondiale.
APS