La Fédération des syndicats d’enseignants (Feder) est en désaccord sur toute la ligne avec l’Etat, sur la gestion de la crise à l’établissement Sainte Jeanne D’Arc, l’idée de supprimer le Cfee et le non respect de ses engagements. Elle tenait une conférence de presse, ce vendredi dernier, à Dakar.
C’est la «fin de la récréation. La Feder compte déposer un préavis de grève qui va couvrir l’année scolaire 2019-2020 dès le mois d’octobre», a annoncé, vendredi dernier, au siège de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts Fc), Ousmane Diallo, coordonnateur de la Fédération des syndicats d’enseignants (Feder). Jusqu’ici, ils ont bon espoir qu’ils n’en arriveront pas à cette situation. C’est la raison pour laquelle, ils préviennent : «Si nous ne recevons aucune réaction du gouvernement, nous allons mettre sur pied un plan d’action».
Les enseignants menacent d’aller en grève parce qu’il n’y a, selon la Feder, «aucune avancée significative dans la matérialisation des points d’accords du protocole signé le 17 février 2014». Revenant plus en détails sur les attentes, ils listent : «jusqu’à présent, la majeure partie des enseignants courent derrière leurs actes d’avancement, de titularisation, de reclassement, d’intégration et de validation».
S’indignant des lenteurs administratives, Ousmane Diallo et ses amis veulent, entre autres, connaitre «le nombre d’enseignants qui sont concernées par les lenteurs administratives». Ils demandent aussi «le dégel du paiement de prêts DMC (prêts logement, Ndlr) bloqués depuis mai 2010, le paiement des 12 milliards de francs Cfa, promis par l’Etat dans la dernière loi de finances rectificative, la finalisation de l’octroi de zacs, le versement de 3 milliards de francs Cfa pour la viabilisation des zacs de Ziguinchor». La Feder veut également qu’il n’y ait «pas de discrimination à l’égard des syndicats dits non représentatifs».
Elle réitère que le système de paiement des agents de la fonction publique soit «révisé de fond en comble» et que l’indemnité logement soit «octroyée aux ayants droit sur la base de l’équité…». Les amis d’Ousmane Diallo veulent aussi l’«arrêt systématique de la surimposition sur les rappels des enseignants».
Emile DASYLVA