Comme beaucoup de Sénégalais le subodorent, le dialogue national initié par le Président Macky SALL poursuit des objectifs non avoués. A en croire le député Mamadou Lamine DIALLO, ils sont au nombre de trois « les deals » que le leader de l’APR cherche à entériner à travers ces palabres nationales. Dans sa chronique hebdomadaire, le président du mouvement Tekki en fait l’économie.
Les dialogues politiques de Macky Sall, chef de BBY, sont destinés à entériner des deals politiques scellés en amont. Ce sont des mises en scène dont le protocole est soigneusement étudié. Un ministre d’Etat de Maître Wade converti à la religion du Dialogue a expliqué le sens du dialogue national de 2016. Celui de 2019 obéît à la même logique. Cette fois-ci, c’est plus compliqué. Macky Sall a trois deals qu’il veut mener.
- Amener le PDS au dialogue national en échange, amnistier Karim Wade et au passage tous les brigands de son régime. Malheureusement Karim n’est pas intéressé.
- Amener les Khalifistes au dialogue national, en échange gracier Khalifa Sall. Cela coince parce que ce dernier ne veut pas d’un protocole de Grand Yoff.
- Amener Idrissa Seck au dialogue en échange du poste juteux du Chef de l’Opposition à deux milliards. Pas un compte d’avance style Ville de Dakar, mais de vrais fonds politiques comme ceux du PR, chef de la dite majorité, toute proportion gardée évidemment lorsqu’on vous a attribué 20% de suffrages à la présidentielle parrainée et contestée par tous. Certains dirigeants de la Coalition Idy 2019 ne sont pas mécontents. Deux milliards, c’est 20% de fonds politiques portés à 10 milliards. Macky garde ses huit.
Qui va signer le protocole Petrogaz ?
Tout cela pourquoi ? Souvenez-vous que Macky a promis de réduire l’Opposition composée de nullards à sa plus simple expression. En fait, l’arrivée du gaz l’a amené à vouloir étouffer la démocratie sénégalaise pour imposer la dynastie FayeSall, l’émirat gazier. Ce processus de captation de l’Etat est bien connu en économie après les travaux de Stigler. On l’a vu fonctionner au Gabon.
Il y a eu dit-on dans l’imaginaire de la classe politique le protocole de Rebeuss, puis celui du Qatar. Y aura-t-il le protocole du Pétrogaz ? L’honnêteté intellectuelle demande de rendre à César ce qui lui appartient. C’est bien Idrissa Seck après la manifestation de Mankoo Wattu Sénégal en 2016 qui a le premier avancé l’idée du Cos Petrogaz. Macky Sall a sans doute interprété à sa façon cette idée : le Protocole Petrogaz pour hypnotiser l’opposition, étouffer le scandale du gaz de Franck Timis- Aliou Sall et kidnapper les locales et les législatives. Il n’y a rien de démocratique dans l’affaire du chef de l’Opposition. C’est une question de gros sous au moment où le peuple trinque sous les eaux et la hausse des prix.
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