Suite à la mort des détenus Cheikh NDIAYE et Babacar MANE, à la prison de Rebeuss, Y en a Marre, Nittu Deug, FRAAP… ont tenu un point de presse, hier, au siège d’Amnesty à Dakar pour dénoncer le massacre et la sortie du ministre Malick SALL.
La thèse de l’électrocution ne semble pas convaincre la société civile qui attend d’y voir plus clair, dans les circonstances qui ont occasionné la mort des deux détenus précités. Selon la société civile, par la voie d’Alassane Isidore Sène de Y en a Marre, ils «sont morts dans des conditions dramatiques et douteuses». «Ce qui sous-tend davantage le pessimisme de la société civile est l’attitude de l’administration pénitentiaire. Qui, d’abord, a été prompte à se disculper de toute responsabilité, a, ensuite, révélé les résultats de l’autopsie sans pour autant que le procureur ne soit impliqué», a laissé entendre le Y en a marriste. En effet, la société civile a tenu à rappeler que «toute mort soudaine en prison doit être suivie d’une enquête rapide, impartiale, minutieuse et transparente menée par un organe indépendant». C’est en cela qu’elle exige une «enquête impartiale pour élucider la mort des deux détenus».
Une marche est prévue ce vendredi, dans l’après-midi, sur l’axe place de l’Obélisque-Rts. Elle aura pour objectif d’exiger la lumière sur la mort des deux jeunes détenus ainsi que de dénoncer la situation des prisonniers dans les 37 établissements pénitentiaires du Sénégal.
Emile DASYLVA