(Thiès) – «Le drapeau qui vient de vous être confié représente un des emblèmes les plus sacrés de notre nation. Il doit flotter fièrement en tout lieu et en toute circonstance dans les théâtres d’opération où notre pays est engagé. Sous aucune forme, il ne doit être terni».
C’est là l’une des premières recommandations faite par le commandement au 5ème contingent de la police, à l’occasion de la cérémonie officielle de remise du drapeau nationale. Lequel contingent composé de 140 fonctionnaires de police dont 12 femmes doit être déployé à Bangui, capitale de la République centrafricaine, dans le cadre de la Mission multinationale intégrée des Nations-unies pour la stabilisation en Centrafrique, (Minusca). Le contrôleur général, directeur du Groupement mobile d’intervention (Gmi) qui présidait la cérémonie de rappeler pour insister sur le respect de la politique de tolérance zéro appliquée par les Nations-unies dans les affaires d’exploitation sexuelle. Surtout que cette politique a été reprise par l’Etat sénégalais. Toutefois, il ne manquera pas de se féliciter de ce que, jusqu’à ce jour, aucun contingent sénégalais n’a été mis en cause relativement à ladite forfaiture. Aussi les exhortera-t-il à s’inscrire sur le sillage de leurs prédécesseur.
S’agissant de la mission proprement dite, le contrôleur général de faire savoir qu’elle intervient à un moment où la République centrafricaine continue d’être secouée par un conflit intercommunautaire. Un conflit qui perdure malgré les nombreuses rencontres entre les autorités gouvernementales et chefs de groupes armés à l’issue desquelles un accord politique pour la paix et la réconciliation avait été trouvé. Tout accord qui malheureusement n’a pas entrainé le démarrage du processus du désarmement, de la démobilisation et de la réintégration. La conséquence en étant l’installation d’un climat délétère fait de manifestations spontanées et des affrontements qui règnent encore à Bangui, notamment, au quartier dénommé Pk 5 qui abrite six groupes armés réputés actifs. Mais au-delà, prévient-il, «vous ferez également face à des troubles à l’ordre public par des tranches de la population. Toutes difficultés auxquelles, j’en suis sûr vous serez en mesure de faire face grâce aux enseignements que vous avez reçus tout au long de votre stage pré-déploiement». Surtout que, poursuit-il, ce stage est conforme au curriculum de formation pré-déploiement des Nations unies. Etant entendu, poursuit-il, que pour bien remplir la mission qui leur est confiée, les missionnaires du contingent se doivent d’être disciplinés et respectueux des instructions de leur commandement.
Sidy DIENG