En l’espace de 48 heures, 13 personnes ont perdu la vie sur les routes. Le premier accident qui s’est déroulé à Badiore (Bignona) a enregistré 6 morts et plusieurs blessés.
Le second qui a eu lieu à Keur Martin (Fatick) a enregistré 6 pertes en vies humaines, tous membres d’une famille. Situation entrainée souvent par des conducteurs indélicats qui ne respectent souvent pas le Code de la route. Le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres a dénoncé et manifesté sa compassion. Procédant hier au lancement de la carte Xeweul pour usagers des Ila Touba-Thiès, AIBD-Mbour, AIBD-Thiès, le ministre Oumar Youm a décidé de sévir par une répression sévère et contrôle strict des routes et des conducteurs par la police et la gendarmerie. «Des relâchements ont été constatés ces derniers temps et ont induit à beaucoup d’accidents alors qu’il y avait une certaine accalmie ces deux derniers mois avec le montage des brigades qui permettent de faire le contrôle de manière régulière. Nous devons accentuer les contrôles, car nous avons constaté que 90 % des accidents sont dictés par le comportement humain», a insisté le ministre des Infrastructures.
Raison de plus pour faire de la prévention. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, il ajoute : «La loi a prévu des sanctions contre les faussaires et la Direction des transports routiers se mettra à pied d’oeuvre pour les identifier et à restreindre les possibilités à faire du faux». A titre illustratif, il signale que le nouveau permis de conduire est venu pour régler tous ces manquements. «Nous sommes dans un processus de numérisation de tous les types de transport le permis, la carte grise, le numéro d’immatriculation. Pour cela, il faut que les fonctionnaires du ministère soient plus vigilants, plus rigoureux dans la délivrance de ces types de transport et qu’à chaque fois qu’il y a un faux qui est identifié que la justice fasse son travail»..
Profitant de l’occasion, il a sensibilisé les usagers, les conducteurs sur les exigences d’une autoroute. «Une autoroute ce n’est pas une route nationale, ni une route départementale, mais une route où on roule sur des vitesses de 110 km/heure et réglementée qui nécessite un changement de comportement», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : «Il faut aussi plus de vigilance, plus de respect des règles de dépassement, des distances réglementaires. Également plus de respect des aires de repos et des aires de stationnement d’urgence qui sont dédiés à cela», tout en réclamant plus de vigilance pour les piétons, parce que précise-t-il, l’autoroute n’est pas à traverser par les piétons, ni par les animaux et les véhicules à traction non mécanique notamment les charrettes. Nous devons sensibiliser les populations sur les dangers de l’autoroute qui est une infrastructure de qualité dont l’usage doit être orienté à ce qui est prévu par la réglementation, le respect du code de la route, mais aussi le respect des prescriptions spéciales sur les autoroutes. Les autorités du ministère des Infrastructures sont en train de rédiger un arrêté de police pouvant permettre de réglementer de manière spécifique la circulation au niveau des autoroutes du Sénégal.
Parlant du déficit de passerelles sur l’autoroute pour les nombreux villages existants sur les abords des autoroutes de l’Avenir et Ila Touba, le ministre des Infrastructures a attiré l’attention de l’Ageroute et des constructeurs sur la nécessité de tenir compte devant les réalités de ces populations pour plus de sécurité. Il a, à ce titre, appelé à construire des passerelles.
Magib GAYE