Les religieux se révoltent. Ils ont porté sur les fonts baptismaux la Convergence “Taxawu Donoy Magoum l’Islam” pour contrer les détracteurs de l’Islam.
Ces derniers font circuler des audio où les fondateurs des tarikha (El Hadj Malick, Baye Niass, Baye Laye…) sont insultés. Ils ont ainsi décidé de se dresser contre les récurrentes dérives langagières visant à désacraliser les enseignements de Bamba, Maodo Malick…
Les arabisants en ont également pris pour leur grade. Ces derniers, à travers des ouvrages, décrient l’islam confrérique en dénonçant les Khassaides, Hadratul Juma et autres. «L’inquiétude des croyants est d’autant plus justifiée que de singuliers ouvrages blasphématoires existent, avec l’objectif inavoué de discréditer l’islam confrérique sénégalais, dont le pilier central repose sur le Tassaouf, le soufisme rédempteur, prôné par de grandes figures de l’islam. Ces ouvrages, au lectorat jusque-là restreint parce que rédigés en arabe, ont malheureusement eu l’opportunité d’inciter à la radicalisation de nombre de jeunes musulmans, qui auront été abusés de bonne foi», éructe Mame Mactar Guèye, leur porte-parole. Les protestataires informe que les audio ont été livrés aux enquêteurs de la Cyber criminalité pour connaitre leurs auteurs. Aussi, ils comptent descendre sur le terrain, par la tenue d’une marche de protestation, vendredi prochain, après la prière. La marche va démarrer aux allées Papa Gueye Fall avant de se poursuivre sur le boulevard du Général De Gaulle. Ils appellent les protestataires à se vêtir de blanc pour dénoncer cette situation. Mame Mactar Guèye et Cie invitent l’Etat à ne pas laisser se perpétuer impunément de telles dérives susceptibles d’encourager certaines déplorables répliques. «Tant il est vrai que les croyants ne sont pas tous censés avoir la même capacité de sang froid, face aux irrévérencieux qui les agressent dans leurs convictions religieuses. La préoccupation de la convergence répond donc aussi à un impératif de sécurité publique. L’urgence est donc de prendre sans délai des mesures législatives coercitives avant que le Rubicon ne soit franchi».
Magib GAYE