Le chamboulement de la direction du Pds a entrainé une guerre fratricide entre respon sables libéraux. Des cadres «encagoulés», manigancent pour faire partir le président de la Fédération nationale des cadres libéraux, le Docteur Cheikh Seck, ainsi que tous ceux qui ont manifesté leur désaccord avec les choix du Pape du Sopi.
La décision du secrétaire général national du Pds, Abdoulaye Wade, de remanier le secrétariat national de son parti a, comme qui dirait, ouvert la boite de pandore. Depuis cette date, les coups bas, en dessous de la ceinture pleuvent. Une guerre fratricide mine le parti. Certains qui se disent en phase avec les nouveaux choix de Wade, exigent le limogeage de Cheikh Tidiane Seck et revendiquent la présidence de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl). Dans une «pseudo résolution», ils demandent à Wade de sanctionner le responsable en charge de cette structure, au motif qu’il a défié le parti en déclinant ses nouvelles attributions, d’une part, et d’autre part, qu’il s’est absenté sans «motif valable» à une rencontre qu’il aurait lui-même convoquée. «Sur convocation du président Cheikh Tidiane, la Fncl s’est réunie en séance hebdomadaire. Constatant l’absence injustifiée du président Cheikh Tidiane Seck à cette rencontre, appréciant sa sortie malheureuse et regrettable, rejetant la décision administrative de Me Abdoulaye Wade, la Fncl se démarque de cette position qui n’engage que son auteur et prend acte de sa démission au poste de Secrétaire général national adjoint chargé des cadres», affirment ses détracteurs. Puis ils ajoutent : «La Fédération nationale des cadres libéraux désapprouve les récurrentes attitudes solitaires, irresponsables et lâches du président Cheikh Tidiane Seck, visant à contester sans base légale, les prérogatives et dispositions des statuts et règlement intérieur du parti et, vouloir défier l’autorité d’Abdoulaye Wade. La Fncl dans son entièreté et à l’unanimité de ses membres, récuse le frère Cheikh Tidiane Seck, comme président et considère qu’il n’est plus apte et digne de confiance pour conduire les destinées de ladite structure». Par conséquent, les détracteurs de Cheikh Tidiane Seck demandent à Wade de prendre «toutes les dispositions statuaires et réglementaires» pour la nomination d’un nouveau président, ainsi qu’un nouveau Secrétaire général des cadres, suite à la «vacance» sans motif du poste, en vue de poursuivre les activités de la structure des cadres.
Réagissant à ce communiqué «bidon», Cheikh Tidiane Seck précise qu’aucune réunion n’a été organisée. Mieux, il précise qu’il est l’unique personne à avoir les prérogatives de convoquer la Fncl. «Il m’a été rapporté la tenue d’une réunion supposée être de la Fncl que j’aurai convoquée. Je tiens à vous informer qu’en ma qualité de président de la Fncl, je n’ai convoqué aucune réunion. Vous savez très bien que je n’ai jamais été en retard à une réunion régulière de la Fncl. Jusqu’à nouvel ordre ou nouvelle note administrative, je demeure le seul à devoir convoquer une réunion de la Fncl de quelque ordre que ce soit selon les voies régulières et avec ma signature. Toute autre convocation est nulle et non avenue, contraire aux statuts du parti et au règlement intérieur de la Fncl. Elle constitue une défiance au parti et à la volonté écrite du Secrétaire général national le Président Abdoulaye Wade. J’en tirerai évidemment toutes les conséquences politiques», assène- t-il. Volant au secours de Cheikh Tidiane Seck, Abdoulaye Guer, le lieutenant d’Oumar Sarr renchérit : «Par opportuniste, des soi-disant cadres du fan’s club de l’ex candidat à l’exil doré qui s’en prennent au président légitime de la Fncl, juste parce qu’il a, par manque de concentration, dénoncé ce pseudo Secrétariat national du Pds totalement illégal, et pourtant il y figure en bonne place», dit-il. Mais ce n’est pas seulement le président des cadres libéraux qui est dans le viseur de ces cadres libéraux qui «avancent masqués». En effet, ces derniers condamnent également «avec véhémence les démissions théâtrales et programmées», sur fond d’instrumentalisation, de calomnie, de diffamation et de mensonge d’El Hadj Amadou Sall et Babacar Gaye qui ont décliné aussi leur poste à l’instar du président de la Fncl.
Charles Gaïky DIENE