Me Abdoulaye Wade est le maître du Pds. A l’époque du régime libéral, de 2000 à 2012, tous les militants sans exception étaient d’accord pour dire qu’il est la seule constance et tous les autres étaient des variables.
Il est le début et la fin, ses décisions font autorité et s’imposent à tous les militants libéraux. «Depuis que le Pds existe, c’est Me Wade qui nomme à tous les postes et c’est le règlement qui le dit. Est-ce que Babacar Gaye et El Hadj Amadou Sall sont plus méritants que les autres militants qui n’ont pas ce privilège ? Non encore. Maintenant, qu’ils restent ou pas, le parti va avancer avec les nouveaux. Combien de personnes sont parties, n’empêche le Pds demeure plus que jamais. Le parti, c’est Wade. Sa fortune, toute son énergie y sont passées. Nous wadistes, karimistes, nous ne trahirons jamais», affirme Saliou Diabaye, un militant libéral.
Dans un entretien accordé à WalfQuotidien tout récemment, Cheikh Tidiane Seck, le président de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl), ne disait pas autre chose. «Il y a un seul boss, c’est Abdoulaye Wade et nous sommes tous ses collaborateurs. Il nomme qui il veut. (…) Encore une fois, les statuts du parti lui permettent de décider et une fois qu’il décide, nous devons nous ranger derrière cette décision », disait-il. Puis il ajoutait: «En outre, ceux qui critiquent les décisions de Wade ont bénéficié de ces mêmes décisions par le passé. A chaque fois que le secrétaire général décide, il faut se soumettre ou se démettre. Le parti a toujours fonctionné ainsi, donc ce n’est pas aujourd’hui qu’il ait pris une position par rapport au dialogue national ou qu’il ait démis ou nommé untel qu’il faille dire qu’il n’y a pas de démocratie dans le parti ou dire que c’est le fils qui manipule le père. Mais nous continuons notre cheminement derrière lui, en soutenant toutes les décisions en les expliquant ».
Charles. G. DIENE