Une fillette et son frère âgés de 6 et 7 ans ont été assassinés samedi soir, à Beaucaire. Les corps gisaient côte à côte près de la Croix du chemin du Calvaire, à deux pas du centre-ville. Leur père était inanimé au même endroit.
Vers 22h, les policiers municipaux et nationaux de Beaucaire étaient remontés jusqu’au chemin du Calvaire par les analyses de la téléphonie du père de famille. De nuit, ce petit axe secondaire est très peu emprunté. Lorsque les policiers sont arrivés à proximité de l’énorme Croix, les corps des enfants gisaient à terre.
Ils avaient succombé à leurs terribles blessures. Le père était inconscient à proximité et a été pris en charge par les secours. Il a été emmené au CHU Carémeau à Nîmes, où il était hors de danger.
Une séparation conjugale agitée
Son état de santé étant compatible avec une garde à vue, selon un médecin qui l’a examiné à la mi-journée, le père a été placé en garde à vue pour ce double infanticide présumé, suivi d’une tentative de suicide.
Ce dimanche le procureur de la république de Nîmes, Eric Maurel qui supervise les investigations, fait le point sur l’enquête et explique :, « Le 3 août 2019, les services de police de Beaucaire étaient informés de la disparition de deux enfants mineurs et de leur père dans un contexte de séparation conjugale. Avisés vers 19h00, les services du procureur de Nîmes ordonnaient différentes mesures de recherche, dont l’inscription au Fichier des personnes recherchées des deux enfants, nés respectivement en 2012 et 2013, et du père ainsi que la géolocalisation du téléphone de ce dernier ».
Pas de passé judiciaire
Le procureur poursuit : » Le père, exception faite d’une infraction au code de l’urbanisme, n’avait aucun passé judiciaire. Vers 21 heures, samedi, le parquet était informé des résultats positifs de la géolocalisation. À 22 heures, assistés de policiers municipaux de Beaucaire, les policiers nationaux découvraient les enfants et le père sur la commune. Le décès des deux enfants était immédiatement constaté. L’état du père justifiait son hospitalisation en urgence ».
La mère prise en charge
Eric Maurel ajoute que, « Les constatations de police technique et scientifique ainsi que l’examen médico-légal sur les lieux du drame permettaient d’envisager un acte criminel. Le parquet saisissait le SRPJ de Montpellier de l’enquête pour assassinats. Depuis, le père a été placé en garde à vue mais a du faire l’objet d’examens médicaux complémentaires. Il n’a pas pu être utilement entendu. La mesure de garde à vue sera prolongée. Les autopsies des victimes auront lieu lundi. La mère F. Fall d’origine Sénégalaise fait l’objet d’un soutien psychologique et le parquet a requis l’association d’aide aux victimes Agavip pour lui porter aide et assistance ». Elle est en état de choc.
Avec Vox Populi