Le juge Souleymane Téliko est réélu pour deux années supplémentaires, à la tête de l’Union des magistrats sénégalais (Ums). Un sacre qu’il doit aux nombreuses réalisations durant son premier mandat.
Le magistrat Souleymane Téliko a été réélu, hier, pour un second mandat à la tête de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), à l’issue de leur assemblée générale tenue sur deux jours à Saly. Ainsi, il va conduire la destinée de cette association jusqu’en 2021, c’est-à-dire pour deux ans encore. Ce dernier qui se disputait la présidence de l’Ums avec son collègue Mamadou Ndoye, conseiller à la Cour d’appel de Dakar, a battu à plate couture son rival, en obtenant 189 voix contre 66. «L’Ums a toujours prôné l’indépendance de la Justice. C’est un combat que nous allons continuer parce qu’il est inscrit dans le statut de l’Ums. L’article 4 dispose que la première mission de l’Ums est de poursuivre et de renforcer l’indépendance de la Justice. Elle a aussi pour rôle de contribuer à l’amélioration des conditions de vie et de travail des magistrats. Nous avons fait des efforts, pendant ces deux ans, pour répondre à la mission qui nous a été confiée. Nous avons fait de notre mieux pour mériter la confiance de nos pairs. C’est le sentiment du devoir accompli. Le combat continue. C’est un idéal pour nous», a-t-il réagi, hier après sa réélection.
Cette réélection, le juge Téliko la doit à ses résultats sanctionnés positivement par ses pairs. «Nous n’avons pas encore eu toutes les réformes que nous avons souhaitées, mais dans la pratique, il y a déjà eu beaucoup d’amélioration. C’est le cas des consultations à domicile qui n’existent plus. Il y a beaucoup de magistrats en situation d’intérim qui ont été régularisés durant mon mandat. Nous avons tenu des séminaires sur les longues détentions, le processus électoral, etc.», a-t-il laissé entendre. Durant ces deux dernières années, Téliko a organisé 16 activités scientifiques et une cérémonie de participation à des travaux de réflexion et d’élaboration de projets textes. C’est sous son magistère qu’une police d’assurance maladie a été créée pour les magistrats et leurs familles, ainsi qu’un mailing groupe dynamique. Il figure aussi dans son bilan, la mise à disposition d’un matériel informatique d’une valeur de 40 millions de francs Cfa à 49 juridictions dont 5 Cours d’Appel, 37 tribunaux d’instance et 7 tribunaux de grande instance.
Salif KA