Le Conseil de discipline de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis a eu la main lourde. Statuant, lundi dernier, sur le cas des étudiants accusés d’avoir participé aux « actes de vandalisme dans les locaux du Rectorat», le 8 avril dernier, il a décidé d’exclure quatre étudiants, tous membres de la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL).
Ainsi, deux délégués de l’UFR CRAC (Communication, religion, arts et culture), 1 délégué de l’UFR S2ata et un autre membre de la commission sociale de la CESL sont frappés par cette mesure disciplinaire.
Une sanction suprême qui risque de ne pas être la seule. Les enseignants qui avaient demandé au recteur de porter une plainte auprès du procureur ont fini par convaincre celui-ci qui a porté l’affaire devant la justice. En plus d’être exclus de l’UGB, les étudiants mis en cause pourraient se retrouver en prison.
Pour rappel, le 8 avril dernier 2019, les étudiants de Sanar ont battu le macadam pour revendiquer des points comme la connexion wifi, l’assainissement, la lumière sur la mort de leur camarade Fallou SENE, etc. Malmenés par les forces de l’ordre, les étudiants avaient alors décidé de déverser les eaux usées stagnant devant le principal restaurant du campus au niveau du rectorat. Un acte qui avait fait sortir les enseignants affiliés au Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) de leurs gonds. Demandant «aux autorités de prendre immédiatement toutes les dispositions pour assurer la sécurité des biens et des personnes à l’UGB et dans toutes les Universités », ils avaient aussi « exigé qu’une enquête soit ouverte et que des sanctions idoines soient prises en toute rigueur contre les auteurs».
WALFNet