L’arrestation d’Adama GAYE fait réagir le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH). Interpellé sur l’article 80 qui serait brandi contre le journaliste, Me Assane Dioma NDIAYE estime qu’user de celui-ci serait perçu comme un règlement de comptes.
« On n’est pas encore sûr que c’est l’article 80 qui sera visé, et ce serait dommage qu’on fasse recours à cet article, parce que ça donnerait l’image d’un règlement de compte, d’une justice vindicative qui voudrait aller au-delà des faits », observe la robe noire, dans les colonnes de L’Observateur. Selon lui, « la justice ne doit pas utiliser un article purement politique pour régler des comptes ».
Me Assane Dioma NDIAYE en veut pour preuves le caractère quasi général dudit article. « C’est un article fourre-tout, on peut y mettre tout ce que l’on veut. Alors qu’il y a d’autres articles spécifiques, surtout avec les nouvelles lois en matière de terrorisme, cybercriminalité…, donc on a toute une panoplie qui permet de sanctionner des faits, quels qu’ils soient, sans que le procureur ne soit obligé de recourir à l’article 80 », explique l’avocat.
WALFNet