Cueilli ce lundi, chez lui, par des éléments de la Division des investigations criminelles (DIC), le journaliste a passé sa première nuit en prison. Adama GAYE a, en effet, été placé en garde à vue après son face-à-face avec les enquêteurs. Le journaliste consultant est poursuivi pour «offense au chef de l’État» et «diffusion de propos contraires aux bonnes mœurs».
Des chefs d’accusation qui semblent hors nome pour Seydi GASSAMA Directeur exécutif d’Amnesty international qui se demande comment au Sénégal, en 2019, on peut arrêter une personne et la jeter en prison pour diffusion d’écrits contraires aux bonnes mœurs.
Pour l’accusation de «offense au chef de l’État», c’est le fameux article 80 «fourre-tout» qui est brandi pour corser le dossier d’Adama GAYE.
Pourtant, à de nombreuses reprises, interpellé sur la question de la liberté d’expression en net recul au Sénégal, Macky SALL avait assuré qu’aucun journaliste n’irait en prison sous son magistère. « Les journalistes n’ont aucun risque au Sénégal. J’ai demandé au Groupe de la majorité parlementaire de revoir et de nettoyer au besoin le nouveau code de la presse pour l’adopter prochainement. Globalement, le Sénégal est un pays bien coté en matière de liberté de la presse. Il n’y a aucun journaliste mis en prison pour son opinion. Il n’y a pas et il y en aura pas », soutenait-il. Mais, comme disait l’autre, la parole de Macky SALL ne vaut pas un Kopek.
WALFNet