«Aujourd’hui, toutes les voies de recours sont épuisées, aujourd’hui, la machination et le complot juridico-politique qui a conduit à son arrestation a été mis à nu, aujourd’hui, la vérité jaillie par petites étincelles et cela continuera jusqu’à ce qu’il fasse jour».
Telle est la position du mouvement And Dollel Khalifa qui plaide la libération du maire révoqué de la ville de Dakar. Le coordonnateur de Adk, Mawo Diouf, plaide pour la grâce ou l’amnistie pour son mentor, Khalifa Sall qui boucle bientôt 3 ans d’emprisonnement. «Aujourd’hui, ceux qui l’ont injustement emprisonné doivent le libérer. Aujourd’hui, par le biais d’une grâce, d’une amnistie… par n’importe quelle appellation qu’ils pourront le donner pour se donner bonne conscience. Que Macky Sall libère le député maire Khalifa Ababacar Sall», expliquent les souteneurs de Khalifa Sall. Qui ajoutent : «Bientôt à sa troisième année d’emprisonnement arbitraire, dans l’affaire dite de la Caisse d’Avance, après tous les combats politiques menés pour sa libération et l’arsenal de la bataille juridique déroulé par ses brillants et vaillants avocats dont leurs plaidoiries sont souvent tombées dans les oreilles de sourds, à tous les niveaux des instances de notre juridiction. Khalifa Sall vit son incarcération dans la dignité dans une foi absolue et a remis son sort au bon Dieu qui est le seul Juge et le seul Maître des hommes. Nous disons que nous voulons que Macky libère Khalifa Sall».
Toutefois, ils ont tenu à préciser que «monsieur Khalifa Ababacar Sall n’est demandeur de quoi que ce soit». Mais, s’empresse de préciser le coordonnateur du mouvement And Dollel Khalifa, «à mon humble avis sa libération serait une bonne chose pour sa mère, pour sa famille, pour sa famille politique et pour le Sénégal».
Poursuivi dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, le délibéré qui a été rendu a condamné le maire de Dakar à 5 ans de prison ferme et à une amende de 5 millions de F Cfa pour «faux et usage de faux» et «escroquerie portant sur des fonds publics». En revanche, il a été relaxé des chefs d’inculpation d’«association de malfaiteurs» et de «blanchiment de capitaux». Le maire de Dakar, en prison depuis le 7 mars 2017, a bouclé toutes les procédures. Tout dernièrement, il a été débouté du rabat d’arrêt qu’il avait introduit à la Cour suprême.
Magib GAYE