Les pandores de la Section de recherches de Colobane ont mis hors d’état de nuire un ancien étudiant à la faculté de Médecine de Dakar. A. I. Ba exerçait illégalement la fonction de gynécologue dans une clinique sise à Pikine.
Médecin à la retraite, Dr B. Diop a ouvert un cabinet médical privé du nom de Shamsul Houda, après avoir rempli toutes les démarches auprès des autorités compétentes, pour continuer à mettre son savoir au service des populations. Pour assurer le service, il a décidé de s’appuyer sur A. I. Ba qui s’est révélé être un faux médecin.
Selon nos informations, le bonhomme est un cartouchard de la faculté de Médecine de l’université de Dakar. Il n’a donc jamais prononcé le serment d’Hippocrate, puisqu’il n’a pas terminé ses études en médecine. Malgré tout, il se faisait passer pour un médecin gynécologue.
Ayant eu vent de cela, l’Ordre des médecins du Sénégal a décidé d’y mettre fin, en déposant une plainte à la Section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Les enquêteurs, briefés, ont fait une descente, le jeudi 18 juillet dernier, à Pikine. Sur place, ils ont trouvé le faux toubib en train de soigner des patients dont certains étaient hospitalisés. Une fouille du cabinet a permis de retrouver des documents dans son bureau sur lesquels il y a les cachets suivant : ‘’Dr A. I. Ba Médecin’’, ‘’Dr A. l. Ba, Médecin Gynécologue.’’ En sus de cela, le faux médecin a été trouvé en train de consulter des malades. Selon nos sources, certains parmi eux, étaient sous perfusion. C’est ainsi qu’il a été interpellé et emmené dans les locaux de la Sr pour les besoins de l’enquête.
Nos sources n’ont pas souhaité communiquer sur sa ligne de défense, face aux hommes du commandant Mbengue. Néanmoins, à la fin de sa période de garde à vue, il a été déféré au parquet. Les gendarmes lui reprochent les faits d’exercice illégal de la médecine.
Quant à son patron, le vrai médecin, grabataire, ne doit son salut qu’à son état de santé particulièrement fragile, confient nos informations. Car, autrement, lui aussi serait arrêté et déféré pour complicité d’exercice illégal de la médecine. D’ailleurs, il n’est pas exclu qu’il comparaisse devant le tribunal des flagrants délits, le jour du procès.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que ce genre de pratique n’est pas rare dans la capitale dakaroise et que la section de recherches n’en est pas à son premier coup. Fort de ce constat, des spécialistes de la santé appellent les populations à la vigilance et les autorités à plus de rigueur dans la délivrance des autorisations concernant l’exercice privé de la médecine.
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