Au Soudan, un nouveau pas majeur vient d’être franchi en faveur d’une sortie de crise. En effet, les militaires, actuellement au pouvoir, et les opposants de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC) viennent de signer un accord pour le partage du pouvoir pendant une période de transition devant conduire le pays à des élections générales.
L’annonce a été faite par Mohamed Hacen Lebatt, émissaire de l’Union africaine (UA), ce vendredi. Elle intervient deux jours après le début des négociations entre le Conseil militaire de transition (CMT) et les civils pour créer une autorité de transition à la tête du pays.
« Les deux parties se sont mises d’accord sur la création d’un Conseil de souveraineté [dirigé]par rotation et d’un gouvernement civil à la compétence nationale indépendante », a indiqué le responsable, lors d’une conférence de presse à Khartoum.
Près de trois mois après la chute du président Omar el-Béchir, cet accord intervient dans un contexte social et politique tendu, marqué par une répression des manifestations réclamant un transfert du pouvoir aux civils. Le mois dernier, la dispersion brutale d’un sit-in de la population devant le siège de l’armée avait entraîné la mort de plus d’une centaine de manifestants. Une commission d’enquête nationale indépendante devrait être formée pour enquêter sur cette tragédie, d’après l’émissaire Mohamed Lebatt.
Notons que la période de transition est prévue pour durer trois années.
Agence Ecofin