Le Syli national de Guinée n’a pas créé la surprise en huitième de finale face aux Fennecs d’Algérie. Les Guinéens ont été moins entreprenants face aux Algériens, qui les ont battus facilement trois buts contre zéro. A Conakry, cette défaite soulève l’ire des journalistes et férus du football. Et il faut en tirer toutes les conséquences.
Une défaite de trois buts contre zéro face à l’Algérie, l’aventure de la Guinée pour cette Coupe d’Afrique des nations en Egypte s’arrête net aux pieds des pyramides. Dimanche, les Fennecs ont facilement gagné face au Syli national. Dans les rues de Conakry et dans la presse, cette défaite est de trop, et il faut tirer au plus vite les conséquences. Une fin de parcours qui illustre bien, selon le journal en ligne Ledjely, les difficultés qui se seront manifestées au sein de l’équipe guinéenne durant cette compétition. Après un premier tour plus que laborieux et cette sévère correction reçue de la part des Algériens, estime Ledjely, les critiques risquent d’être acerbes. D’autant que les espoirs placés en Paul Put et ses hommes étaient immenses, résume le journal.
Sanoussi Bantama Sow, ministre des Sports de Guinée a estimé que rien n’a marché avec l’équipe nationale depuis le départ. S’exprimant sur Africaguinée, un autre site d’actualités, le chef du département des sports promet que les responsabilités seront situées à propos de cette piètre prestation du onze national guinéen. Il met en avant la mise en place de conditions pour que l’équipe puisse aller loin. «Mais s’ils ont décidé autrement, nous allons prendre nos responsabilités», a menacé le ministre Sanoussi Bantama Sow. Face à cette déroute, c’est le sélectionneur national qui est sur la sellette des autorités chargées du sport. Déjà, des journalistes annonçaient à la fin du match une réunion de crise qui devrait avoir lieu dans les prochaines heures au sein de la Fédération guinéenne de football. «L’avenir de Paul Put à la tête de la sélection guinéenne est plus qu’incertaine. Son départ serait déjà envisagé par certains membres statutaires de la Féguifoot», analyse Africaguinée.
En attendant la suite des événements, guineenews.org met un focus sur le bilan de la participation «chaotique» du onze national guinéen à cette compétition continentale. Pour ce canard en ligne, il est important voire impératif que la délégation retourne dans les comptes du trésor public le million deux cent mille dollars américains (1.200.000 USD) qui était prévu pour les joueurs, l’encadrement technique et les membres de la délégation officielle en cas de qualification du Syli en quart de finale. «Question de transparence, traçabilité, imputabilité et redevabilité qu’exige le public guinéen qui a du mal à digérer l’élimination de son équipe laquelle il portait espoir», estime le chroniqueur de guineenews.org. Et le calcul donne : Etant donné qu’ils sont au nombre de 40 personnes, le montant total est d’un million deux cent mille dollars américains. Selon un membre de la délégation contacté par Guinéenews, en cas de qualification du Syli en quart de finale, chacun des membres de la délégation guinéenne (joueurs et staff technique compris) devait recevoir trente mille dollars américains (30.000 USD) comme prime. «Ce n’est pas rien dans un pays où les écoles et les hôpitaux manquent presque de tout», soupire le chroniqueur du journal. En tout cas, conclut guineematin, la vérité est que le Syli doit repartir sur de nouvelles bases et se fixer un nouveau cap, beaucoup plus ambitieux et beaucoup plus rigoureux. «Le Syli ne devrait pas non plus être la vache laitière de tous les opportunistes…», écrit-il.
Baba MBALLO