Les Egyptiens, précisément, les Cairotes, peinent toujours à se remettre de l’élimination de leur équipe nationale, dès les huitièmes de finale de cette Coupe d’Afrique des nations (Can) 2019. Au banc des accusés, figure en première place, Mohamed Salah. Le sociétaire de Liverpool est accusé de n’avoir pas mouillé le maillot pour sa nation.
(Envoyé spécial). Le séisme continuer d’ébranler le monde du football égyptien. Les Cairotes peinent toujours à se remettre de la désillusion vécue samedi dernier. En effet, l’élimination précoce des «Pharaons», dès l’étape des huitièmes de finale, est assimilée à une humiliation à la face du monde. «Jamais on s’est aussi fait ridiculiser dans une compétition africaine», se fruste un Cairote. Au banc des accusés, les supporters pointent du doigt la contre performance de leur attaquant vedette, Mohamed Salah. Ce cairote, Karim Emir soutient qu’il a été transparent lors de ce match de huitième de finale Egypte-Afrique du sud (0-1). D’un joueur admiré et adulé pour son humilité et sa générosité, le sociétaire de Liverpool (Premier League) est passé à un homme banni par ses siens. «Mohamed Salah n’était vraiment pas au mieux de sa forme dans ce match», déplore Ameth Assan. Plus vrillant, Karim Emir, martèle qu’il a levé le pied dans ce match de peur d’être blessé. «Avec Liverpool, il brille de mille feux. Il a même donné à son club, cette année, un titre de champion de la Ligue des Champions. Mais, avec l’équipe nationale, il joue avec la peur au ventre. C’est comme s’il a peur de se blesser», se frustre cet affidé des «Pharaons» que nous avons interpellé, hier dans une des ruelles du Caire. «Notre déception est très immense, parce que nous avons subi une honte à la face du monde», a-t-il déploré.
Ce même sentiment de tristesse est partagé au National Cairo stadium, où on s’occupe toujours de la confection des accréditations pour cette Can. Un des journalistes égyptiens, Souley Amin, ne se remet toujours pas de cette désillusion. «Je ne comprends pas toujours ce qui s’est passé. Je ne sais toujours pas comment l’Afrique du sud qui a perdu deux matches en phase de poules et qui s’est qualifié au second tour grâce à une place de meilleure troisième, a su nous éliminer», se préoccupe-t-il encore. Avant d’ajouter : «Les Egyptiens n’ont plus d’espoir, parce qu’ils n’ont plus sur quoi s’accrocher. La prochaine grande compétition va se dérouler dans trois ans. Il va falloir s’armer de patience», invite-t-il.
Selon les Cairotes, le sélectionneur mexicain, Javier Aguirre est, en partie, le gros responsable de cette désillusion, de cette humiliation
Nicolas M. SONKO