Le ministre de la Santé et de l’action sociale est sur la ligne de mire de l’Alliance des syndicats autonomes de la santé et de l’action sociale (Asas) And gueusseum. Mballo Dia Thiam et ses camarades accusent Abdoulaye Diouf Sarr d’être responsable des retards notés dans la matérialisation des accords obtenus lors de leur audience avec le président de la République
Après un moment d’accalmie dans le secteur de la santé, les établissements sanitaires risquent encore de connaitre des perturbations. L’Alliance des syndicats autonomes de la santé et de l’action sociale (Asas) And gueusseum qui avait, jusqu’ici, mis son mouvement d’humeur en veilleuse menace de reprendre les armes. La cause ? Mballo Dia Thiam et ses camarades pointent un doigt accusateur sur le ministre de la Santé et de l’action sociale qu’ils accusent de traîner les pieds quant à la matérialisation des accords trouvés avec le président de la République. «Depuis l’audience solennelle et historique que le président de la République avait accordée à l’Asas, au cours de laquelle le renouvellement de tous les contrats Jica, Cobras et Gavi a été acquis, And gueusseum attend la matérialisation des promesses du chef de l’Etat sur le régime indemnitaire pour amoindrir les inégalités et les injustices, malgré sa sortie bouleversante du 1er mai 2019. Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale, la suspension des plans d’actions de And gueusseum et la reprise de toutes les activités ainsi que la restitution des données sanitaires et sociales ont consacré depuis six mois maintenant, le retour de la paix dans le secteur», rappellent Mballo Dia Thiam et Cie. C’était, hier, en marge d’une conférence de presse.
Pour ces derniers, malheureusement, le ministre de la Santé et de l’action sociale a repris ses habitudes consistant à snober And gueusseum en refusant même d’accuser réception des demandes de rencontre qui lui sont adressées. Pis, martèlent-ils, Diouf Sarr continue de faire la sourde oreille et de traîner les pieds dans la matérialisation des accords contenus dans le mémorandum remis au chef de l’Etat. Ce, relativement aux décrets portant formation en ligne des Techniciens supérieurs de santé, organigrammes types des collectivités territoriales, passage à l’école doctorale de l’Endss, à la révision du décret portant Comités de développement sanitaire (Cds), etc. Contre toute attente, soulignent-ils, les dernières nominations de directeurs d’Etablissements publics sanitaires (Eps), dans le «népotisme», accélèrent davantage la médicalisation du système avec environ 87% de médecins contre seulement 13% de cadres administratifs dont la seule vocation est d’«administrer». Les syndicalistes rappellent que, devant une pénurie de médecins et de spécialistes, et à l’opposé de la pléthore d’administrateurs hospitaliers, l’objectivité et la décence commandent de «rendre à César ce qui lui revient de droit». Car à ce rythme, la réforme hospitalière, «mal menée», n’atteindra jamais son but à savoir la performance dans les soins et la gestion, soubassement de la création des Eps.
Devant le laxisme dans la matérialisation des accords, l’Asas And gueusseum prend pour responsable de tout réchauffement du climat social le ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr.
Samba BARRY