Les harcèlements dans la circulation et autres fautes qui leur sont collées ne plaisent pas aux scootéristes. Ils l’ont fait savoir hier.
Le vol à l’arrachée est devenu un fléau des temps modernes. Pour cause, il ne se passe plus un jour sans qu’on ne parle de ce type d’agression souvent imputé à des conducteurs de ce type de motos. Et, parfois ces vols s’effectuent sans violence. C’est pour cela que, depuis un certain temps, les autorités ont mis le pied sur l’accélérateur pour combattre avec vigueur ce fléau. Les forces de sécurité procèdent au contrôle et à l’identification de ces engins. Avec les opérations combinées de la police et de la gendarmerie au niveau de certains points névralgiques de la capitale, beaucoup d’engins non immatriculés par le Service des mines sont mis à la fourrière. Un placement qui peut prendre du temps. Parce qu’il faut présenter les pièces d’identification de l’engin : certificat de mise en circulation (Cmc) et numéro d’immatriculation. Une situation que dénonce l’Association des scootéristes à l’occasion de la célébration de la journée de sensibilisation autour des thèmes le port du casque, la sécurité routière, le vol à l’arrachée, les accidents de la route et l’importance de l’immatriculation des deux roues. Leur président, Amadou Lamine Wagne, a pointé un doigt accusateur à l’endroit des travailleurs du Service des mines, responsables, selon lui, de l’immatriculation des deux roues. «Ce qui se passe au Service des mines est regrettable et nous le dénonçons. Ils prenaient 50 scooters par jour. Ils avaient même augmenté jusqu’à 100. Du jour au lendemain, ce nombre a été revu à la baisse. Il faut se lever tôt pour aller muter sa moto. Certains se sont même fait agresser. Maintenant, ils ne prennent même pas 50 scooters», déplore Wagne. Qui, par la même occasion, appelle à un arbitrage des autorités sur la question du placement de leurs scooters et motos dans les fourrières
S’agissant du vol à l’arrachée qui est en train de prendre de l’ampleur et dont la responsabilité leur est régulièrement imputée. «Le vol à l’arrachée nous préoccupe. Mais, cela ne peut pas ternir notre image. Nous n’allons pas marcher pour dénoncer cette situation. Nous allons laisser le soin aux autorités de faire leur travail. Nous n’allons pas manifester. Le vol à l’arrachée se passe à 95% la nuit», se dédouane-t-il. Pour lui, «ceux qui conduisent les motos et scooters sont des gens qui travaillent et qui gagnent leur vie de manière honnête et digne. Il faut qu’on s’assoie autour d’une table pour voir comment on peut collaborer avec les autorités pour combattre ce fléau».
Insistant sur le port de casque, il a appelé les scootéristes et autres amateurs des deux roues qui prennent leur métier pour un jeu à pratiquer le sport mécanique. «On ne peut pas conduire et jouer en pleine circulation», tranche-t-il.
Magib GAYE