Malgré la bonne performance réalisée devant la Tanzanie qu’ils ont battue par 2-0, les «Lions» se disent conscients que rien n’est encore acquis pour leur qualification au second tour de cette Coupe des nations (Can) d’Egypte 2019. Le capitaine Cheikhou Kouyaté et ses coéquipiers veulent jouer les deux prochains matchs de poules avec sérieux.
(Envoyé spécial). «Gagner la Tanzanie n’est pas une fin à soi. Nous sommes à cette Can, en Egypte, non seulement pour faire respecter le statu du Sénégal mais aussi pour répondre aux attentes du peuple sénégalais». Ces propos du capitaine Cheikhou Kouyaté en dit long sur la détermination des «Lions» à aller jusqu’au bout de leur logique. Le natif de Khar Yalla s’est toutefois empressé de faire noter que c’est seulement par humilité que le Sénégal pourra atteindre ses objectifs. «Les deux dernières Coupes d’Afrique des nations que nous avions jouées en Guinée Equatoriale et au Gabon doivent non seulement nous servir de leçon, mais surtout de repère. Parce que lors de ces deux Can, nous avions toujours commencé par des victoires, avant de décevoir. Ainsi, pour éviter de pareilles désillusions, il nous faut apprendre de nos erreurs. C’est-à-dire engager tous les matches avec un esprit de gagne», a soutenu le sociétaire de Crystal Palace.
Cheikhou Kouyaté ne se trompe pas d’avis. Au contraire, il semble être bien conscient que le chemin qui reste à parcourir est encore très long et parsemé d’embuches. Il semble aussi conscient que la Tanzanie qu’ils ont survolée, n’est pas un adversaire par lequel ils peuvent se glorifier. Selon lui, même battre l’Algérie n’est pas l’objectif recherché par le Sénégal. «Parce que c’est un match de poules», rappelle-t-il. C’est pourquoi, même s’il refuse d’en faire un match repère ou de référence, le capitaine des «Lions» assure que «c’est avec beaucoup de détermination» qu’ils vont engager ce match de demain.
Une démarche qu’approuve «entièrement» le Directeur technique national (Dtn) de la Fédération sénégalaise de football (Fsf). Interpellé en marge de la séance d’entraînement du terrain annexe du Stade du 30 juin du Caire, Mayacine Mar déclare que ce n’est pas le moment «de crier victoire pour le Sénégal». «C’est juste un premier match d’une phase de poules. Nous en avons deux autres à jouer encore. Ce n’est pas, parce que nous avons gagné la Tanzanie qu’on doit se prendre la tête ou se bomber la poitrine. Non», a alerté le Dtn. Et selon lui, bien qu’ayant réussi une bonne entrée en matière contre la Tanzanie, les «Lions» restent concentrés sur leur sujet pour ne pas se tromper d’objectif.
En tout cas demain, jeudi, au stade du 30 juin, au Caire, les protégés de Aliou Cissé auront un test grandeur nature à passer. Ils auront notamment affaire aux «Fennecs» d’Algérie que le Sénégal n’a jamais battus en phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. Au contraire, ces derniers ont toujours mis fin au rêve d’un sacre des Lions. Pour rappel, à la Can 90 jouée en Algérie, ce sont les Algériens qui avaient éliminé les «Lions», alors coachés par Claude Leroy, en demi-finale.
La même désillusion s’est reproduite en 2015, à Malabo. A la recherche d’un seul et unique point pour valider leur ticket de qualification en quart de finale, les «Lions» se sont fait éliminer par l’Algérie (2-0). Ceci, après avoir réalisé une brillante victoire contre le Ghana (2-1) et concédé le match nul (2-2) contre l’Afrique du sud. La désillusion passe de commentaire. En 2017, lors de la dernière Can jouée au Gabon, après avoir gagné ses deux premiers matches de poules contre, respectivement, le Zimbabwe et la Tunisie, par le même score de (2-0), le Sénégal a été freiné dans son élan par l’Algérie (0-0). Par conséquent, les «Lions» ont bien raison de ne pas se prendre la tête à la veille de ce match de ce jeudi contre l’Algérie. Un match qui entre dans le cadre de la deuxième journée du groupe C.
Mamanding Nicolas SONKO