Pas moins de sept partis politiques ont signé, hier, mardi 18 juin, une déclaration commune où ils appellent les “forces de l’alternance démocratique” à mener “un dialogue sérieux, responsable et inclusif”.
Les auteurs de cet appel sont le Front des forces sociales (FFS), le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), le Parti du travail (PT), le Parti socialiste des travailleurs (PST), le Mouvement démocratique social (MDS), l’Union pour le changement et le progrès (UCP), le Parti pour la laïcité et la démocratie.
Parmi les signataires, figure également une organisation de la société civile, en l’occurrence la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), laquelle, pour la circonstance, partage le même avis que ces représentants de l’opposition.
Ces derniers ont d’ores et déjà convenu à un rendez-vous prévu pour le 26 juin prochain, il s’agira d'”une première rencontre de concertation et de dialogue”, entre “les forces progressistes, afin de construire un pacte politique consensuel qui définira, par la suite, les contours du processus de transition démocratique dans notre pays”.
Veulent-ils court-circuiter le gouvernement dont l’appel au dialogue est resté lettre morte? On est tenté d’y croire, dans la mesure où ces sept partis de l’opposition demandent à “d’autres acteurs politiques, aux syndicats autonomes, au mouvement associatif, ainsi [qu’aux] personnalités nationales indépendantes et la communauté algérienne à l’étranger, qui se reconnaissent dans cet appel à se joindre à cette initiative de concertation et de dialogue sans préalable”.
Une question demeure cependant: celle de savoir comment le général Ahmed Gaïd Salah, véritable homme fort du pays, prendra cette initiative, qui entend “élaborer une solution politique ambitieuse, raisonnable et réalisable, loin des règlements de compte et des calculs étroits”.
Pour l’heure, en effet, le point fort de Gaïd Salah est justement les règlements de compte et les calculs d’épicier, afin de conserver le pouvoir.
Son objectif est de maintenir l’Algérie dans son immobilisme, qui permettra à l’armée de continuer à choisir les chefs d’Etat, comme elle l’a toujours fait, y compris Abdelaziz Bouteflika.
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