Le ministre tanzanien des Finances a annoncé une taxe de 25% sur toutes les perruques et extensions de cheveux importées et une taxe de 10% sur celles fabriquées dans le pays dans le but de générer plus de revenus.
Philip Mpango a annoncé les mesures qui devraient entrer en vigueur au début du mois prochain, dans le cadre de sa déclaration budgétaire annuelle jeudi.
Les perruques, dont la plupart viennent de l’étranger, sont couramment portées par les femmes dans ce pays d’Afrique de l’est.
La perruque la moins chère coûte actuellement environ 4 $ mais les prix peuvent aller jusqu’à 130 $.
Selon certains analystes de la consommation, la Tanzanie va récolter une somme assez consistante grâce à cette taxe sur les perruques et les extensions.
Il s’agit en effet d’un marché qui ne connait pas la crise et qui attire chaque jour un nombre important de femmes et de jeunes filles.
Selon Euromonitor International, les femmes africaines dépenseraient environ 6 milliards de dollars par an en cheveux secs (tissages, perruques et extensions).
L’Afrique du Sud, le Nigeria et le Cameroun dépensent à eux seuls 1,1 milliard de dollars en produits de soins capillaires.
Les autres pays africains ne sont pas en reste en témoigne le nombre de plus en plus élevé de producteurs de cheveux secs en Afrique.
M. Mpango a également mis fin à l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée appliquée aux serviettes hygiéniques.
Selon lui, c’est parce que les consommateurs n’ont pas profité de la baisse des prix, car les entreprises n’ont pas réduit ce qu’elles facturaient lorsque l’exemption a été introduite.
Dans de nombreux groupes WhatsApp en Tanzanie, les femmes ont commencé à se plaindre de ces nouvelles mesures, accusant le gouvernement de les punir.
Parmi les autres hausses d’impôts, citons la taxe de 35% sur le chocolat et les biscuits, qui s’élevait à 25%.
BBC