Si l’accès à la profession de magistrat au Sénégal est réglementé par des conditions précises, il n’en demeure pas moins que le rêve pour certains candidats de siéger au Temple de Thémis risque de se briser.
Et pour cause, il y a une tendance à la réduction des postes budgétaires à la section de la magistrature du Centre de formation judiciaire (Cfj). Cette année, sur les 748 candidats inscrits au concours, seuls 51 sont admissibles pour 9 postes de magistrat. S’agit-il d’un faible niveau des candidats ou d’une rigueur excessive des correcteurs ? En tout cas, des voix s’élèvent de plus en plus pour justifier cela. D’aucuns pointent du doigt sur le faible niveau des participants au concours. Une telle situation contrasterait-elle avec la politique de recrutement annuelle déclinée par la Chancellerie ? Laquelle politique permettrait, à termes de combler le déficit criard de magistrats dont souffrent beaucoup de juridictions. En effet, nombre de juridictions créées ne disposent pas de juges suffisants pour accélérer les nombreux dossiers en instance. Une telle situation ne manque pas de causer la violation des droits humains.
Salif KA