CONTRIBUTION
Mes chers compatriotes, citoyen ! Soyons l’écho des sans voix pour donner sens à leur existence. L’horreur dans sa cruauté la plus abjecte. Une voilée respectueuse habitant le quartier Sara Guilèle de Tambacounda a été retrouvée violée puis assassinée. Nous avons appris avec amertume comme la plupart des Sénégalais l’assassinat de la jeune Bineta Camara au domicile de son Papa à Tamba.
Ce drame qui vient s’ajouter pour une énième fois aux nombreux autres crimes qui ont eu lieu tous à un intervalle serrés si l’on se permet de faire un ressouvenir, nous laisse-t-il croire que satan est devenu maître-commandeur en qui nous sommes devenus esclaves au service de ses désirs abdominales. Toujours est-il que cela nous étonnent plus au pays de la Terranga de tuer ou de constater pareil recrudescences encore mieux cela est devenu pour tous une actualité dominante qui s’ajoute aux autres.
Que faisons-nous si ce n’est se permettre d’en faire des commentaires caducs, insensés puisque nous ne faisons rien pour dévier la trajectoire macabre sous commandement de Seytan qui, désormais a fini d’élire demeure en chacun de nous. Nous l’avions dit et nous nous permettrons de nous saisir de cette occasion pour encore interpeler tous hommes et femmes de la responsabilité de chacun et de chacune sur cette recrudescence. Nous l’avions dit et le répétons ; tant que l’éducation est négligée, logée dans les tiroirs de l’oubli, nous aurons toujours et encore à constater malheureusement la manifestation de ces actes qui, apparemment, n’étonnent plus grand monde. On tue pour des futilités, on tue pour quelques billets, on tue pour un écran, on tue pour satisfaire un besoin quotidien, on tue parce qu’on désire être possesseur d’un corps pour une dure à l’éclair, on tue pour combler le manque d’argent de quelqu’un qui nous fait croire que nous sommes meilleur que tous, parce qu’elle est bovaryste pour ne pas dire matérialise, parce qu’elle accorde trop d’intérêt aux biens matériels, oubliant les biens spirituels.
On tue parce que “Avoir” prime sur “être”, parce qu’il importe peu d’être bon, juste, honnête ou je dirai être humain et vivre humainement dans une humanité qui ne cesse de se perdre et de confronter ses fils et filles possédés par le diable de l’horreur. On tue tout simplement parce qu’il n’y a de sens que de satisfaire cet instinct qui donne de la valeur ” Avoir”. On tue parce qu’il importe peu d’être mais d’avoir. Avoir ! Oui. Nous n’avons plus besoin d’un cœur satisfait, nous avons besoin d’un corps qui voit ses désirs satisfaits ou comblés. Et le comble est que notre esprit en spectateur impuissant ou inconscient se croise les bras n’intervenant nullement ne serait-ce que comme garde-fou pour dissuader la main qui exécute.
Le Sénégal est aussi religieux que permissif, aussi moderne que traditionnel, pudique et à la fois pervers, regorge de saints, mais compte aussi des pervers de tout acabit. Et le pire est l’on se sent fier d’avoir et non d’être.
Au Sénégal, on peut maintenant se permettre de violer une voilée en plein mois de ramadan avant de la tuer. On peut découper une pauvre dame en 13 morceaux (Fama Niane). On peut zigouiller une innocente femme et lui crever les yeux (Mously Lô). On peut dépiécer une pauvre dame de 62 ans, vendeuse de cacahuètes et enterrer ses boyaux sur place, après avoir empilé les parties de son corps dans des bassines en caoutchouc (Maïmouna Dione), le boutiquier handicapé de Saint-Louis, ceux qui ont violé tour à tour une épileptique de 80 ans à Thiaroye Guinaw-rail, le jeune boutiquier, qui n’a pas de vigueur aux pieds pour courir ou se défendre, la mère Ndioufa, une dame âgée, vivant seule dans des conditions misérables et malade de surcroit, encore moins la voilée Bineta Camara en plein mois béni de Ramadan n’ont refroidi les ardeurs meurtrières et libidinales de ces affranchis.
Tout ceci n’est pas sorti du synopsis d’un film d’horreur. Ce sont des horreurs « made in Sénégal », perpétrées par des gens sans foi, ni loi. Le comble, c’est que l’indignation des Sénégalais ne dure que le temps d’une rose, comme si plus rien ne nous étonne. Désolé de le dire, mais tous nos repères sont en vrille. C’est aussi ça le Sénégal. «Pays de la téranga» où les gens sont capables du meilleur, comme ils peuvent faire du mal aussi facilement que cela puisse paraître.
Nous avons pourtant une mission trop simple comme nous le disions ce soir à un ancien élève qui nous remerciait d’avoir ancré à jamais en lui cet esprit de vainqueur, notre mission est simple. Oui. Il nous faut sensibiliser davantage. Parler alors à toutes et tous. Discuter avec eux. S’il faut crier pour que nul n’en ignore, cela vaut la peine tant qu’une seule oreille est attentive, il le faut. Car de relai en relai, la vulgarisation atteint des frontières insoupçonnées, l’information s’élargit, se diffuse à une circonférence large donnant ainsi à ma sensibilisation une dimension positive. La répétition étant pédagogique, il nous faut nous répéter et leur répéter l’intérêt de ne point négliger l’éducation des enfants car ce sont eux qui grandiront. Dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quel avenir tu auras.
Accordons un intérêt de haute stature à l’éducation, enseignons à tout citoyen et citoyenne les valeurs d’une humanité humaine et humanitaire en cultivant en chacun l’amour de l’autre, le respect réciproque, l’entraide pour être le remède de l’homme, la solidarité pour partager le quotidien des autres quel qu’il ait, ce sens de servir au lieu de se servir des autres.
Nous avons juste à le faire et si chaque homme et femme de cette nation se l’applique, alors satan ne pourra que déserter nos concessions et rue.
Alors ensemble unis pour bouter le mal hors de notre quotidien.
Nous avons fait notre devoir, alors chers parents, enseignants, policiers, politiques, gendarmes, douaniers, ……….!
A vous tous de s’y mettre pour participer à cette sensibilisation car nous sommes tous responsables pour ce qui arrive à notre humanité.
C’est simple ! Soit à l’instant le changement et aidons les inconscients à prendre conscience et à changer positivement pour un monde sans violence, un monde humainement humain.
Cela commence par l’amour et le respect de son prochain.
Je suis politique et président du MPR et avant tout Sénégalais, c’est pourquoi, je hausse ma voix pour défendre les sans voix». J’aime mon semblable. Je le respecte et lui veut que du bien et bonheur. Sois le bien car je suis le bien. Cela commence par les actes que nous posons. Cela commence par les paroles qui sortent de notre bouche.
Rappelle-toi cher frère et sœur que les actes ne sont que la traduction de nos pensées. Alors pensons positivement et pensons le bien pour toutes et tous.
Ayons une pensée positive, de bonnes paroles ainsi que de bonnes actions et soyons le bien.
Bonne lecture !
Bon Ramadan !
Bien de bonnes choses à vous !
Bougar Diouf est président du Mouvement Patriotique pour la République (MPR), membre Front de Résistance National