Ndiogou Mboup et Aminata Mboup, frère et soeur âgés respectivement de 04 ans et d’un an, habitants au quartier Dame Seck de la Commune
de Yeumbeul-Sud, ont été retrouvés morts hier dans les décombres. Cela fait suite à un effondrement de leur maison en état de délabrement avancé. Selon nos sources, le drame s’est produit hier, vers 19 heures, au moment où la famille préparait la rupture du jeûne communément appelée «Ndogou ». C’est de là que l’un des murs de la maison mise en location et appartenant à un certain Alassane Bâ, s’est effondré sur les enfants qui sont décédés sur le coup. Les secours mis au parfum se sont déployés sur les lieux pour procéder au constat et évacuer les deux corps sans vie à l’hôpital Aristide Le Dantec, pour les besoins de l’autopsie, suite à une réquisition de la Police de Yeumbeul en charge de l’enquête. Cet effondrement remet en cause le problème de la sécurité des bâtiments en banlieue, malgré les mises en garde des experts en bâtiment et des sapeurs- pompiers.
Récemment au quartier Pikine- Gazelle de Pikine-Ouest, un ouvrier du nom de Fousseynou Camara, jeune homme âgé de 42 ans et originaire de Bakel, avait trouvé la mort des suites d’un effondrement d’un bâtiment. Ce qui avait suscité, à l’époque, une alerte rouge du Capitaine Yatma Dièye, commandant de la 13e compagnie des secours de Guédiawaye. «Cette situation appelle à plus de respect aux normes de sécurité et aux opérations de démolition. Car il appartient aux entrepreneurs de prendre un expert en bâtiment pour faire de telles opérations», avait-il fait comprendre. Cette situation nécessite également plus de vigilance de la part des Collectivités territoriales qui sont tenues de recenser les bâtiments qui menacent ruine. Et de saisir, au besoin, les autorités préfectorales de leur arrondissement officiant responsables de la protection civile. Comme pour dire que c’est un laxisme que cautionnent les maires face à ces maisons sous menace ruine qui prolifèrent dans la banlieue.
Théodore SEMEDO