Baye Modou Fall alias Boy Djinné, Mansour Diop alias Thiallé et dix autres accusés on t été attraits, hier, à la barre de la Chambre criminelle de Dakar. Seulement, l’absence de deux avocats de la défense a fait capoter le procès.
L’audience est finaleme nt renvoyée au 11 juin 2019, sur demande d’un conseil des accusés pré sent au jugement. «Le tribunal, ayant constaté l’absence de deux avocats, ordonne le renvoi du procès jusqu’au 11 juin. Ce sera le dernier renvoi», a tranché le juge qui précise qu’il s’agit là d’un dernier renvoi. Ces derniers sont accusés de «vols en réunion commis la nuit avec violences» au préjudice de Wally Ballago Seck et de son manager. Les faits ont eu lieu il y a 6 ans. Les accusés ont aussi à leur actif l’agression d’un célèbre commerçant au c entre-ville. Les agresseurs qui l’avaient pisté avaient crevé un de ses pneus alors que sa voiture était stationnée devant ses bure aux. Lorsque le commerçant s’était garé pour voir ce qui n’allait pas avec une des roues, les assaillants lui son t tombés dessus et ont emporté avec eux 13 millions F Cfa. D’autres actes de banditisme commis à Dakar, Grand-Yoff et Patte d’Oie pèsent sur la bande à Thiallé.
Pour mémoire, Thiallé es t détenu pour autre cause. Outre son procès de ce matin, il est aussi poursuivi pour l’évasion survenue à Rebeuss le 29 décembre 2015. Il a été capturé à nouveau le 28 février 2016. Presque tous les présumés complices de Thiallé sont en liberté parmi lesquels N. S. Diallo, P. Diop et le sieur Omar. Quant à Boy Djinné qui croupit au Camp pénal de Liberté 6, secteur des Dps (Détenus particulièrement surveillés), il est aussi sous le coup d’une autre procédure en examen auprès du do yen des juges. Laquelle concerne deux f aits : le cambriolage nuitamment perpétré dans un dépôt de boisson à la Sodida où le plaignant a déclaré voir perdu 42 millions FCfa. L’autre fait est lié à so n arrestation à la frontière gambienne à Kalifourou en 2016. Ce qui lui a va lu une inculpation pour «faux et usage de faux» en rapport avec le faux passeport qu’il détenait et pour «bris de scellé» lié au véhicule réquisitionné par la Division des investigations criminelles (Dic) qu’il a récupéré sans autorisation préalable de la police judiciaire.
Salif KA