Mardi 14 mai 2018, les étudiants de l’Université Gaston Berger (UGB) déterminés à se restaurer sans ticket sont bloqués par des gendarmes en faction qui leur empêchent d’accéder au restaurant universitaire. Il s’en suivit des affrontements. Les étudiants, en plus grand nombre, tentent de forcer. Les gendarmes tentent de les repousser. Un d’entre eux sort son arme et tire. la balle atteint Mouhamed Fallou SENE.
De la Place de la Nation (ex Obélisque) au rond-point de la RTS, les étudiants ont été des milliers à battre le macadam. Très affectés par la mort de leur camarade, ils ont encore haussé le ton, demandant au chef de l’Etat de limoger ses ministres « impliqués » dans la crise qui a conduit à la mort de leur camarade.
Au même moment, à Diourbel où est originaire Mouhamed Fallou SENE, les étudiants ont aussi marché, après avoir organisé un vaste rassemblement devant la gouvernance. Comme leurs camarades de Dakar, ils réclament la lumière sur cet assassinat.
Même décor à Saint-Louis où les étudiants n’ont toujours pas enterré la hache de guerre. Ce jeudi matin également, ils ont été dans la rue pour manifester.
Prenant part à l’atelier sur la mise en œuvre des peines alternatives, Ismaïla Madior FALL a confirmé le procureur de Saint-Louis avant de promettre toute la lumière sur cette affaire.
«Le président de la République a clairement indiqué qu’il faut une enquête indépendante et diligente pour situer les responsabilités. Et immédiatement, le procureur de Saint-Louis est entré en action. Il a fait une conférence de presse pour donner les éléments d’information que l’enquête a permis d’avoir, notamment les résultats de l’autopsie. Et comme le procureur l’a annoncé, l’enquête sera bientôt bouclée au plus tard à la fin de la semaine et les responsabilités seront situées et la loi sera appliquée dans toute sa rigueur», a déclaré le garde des Sceaux.
WALFNet