L’ancien ministre Cheikh Tidiane GADIO adhère parfaitement à l’idée de dialogue national lancé par Macky Sall..
«Je suis à 200 % pour le dialogue national y compris le dialogue politique au Sénégal pour discuter des institutions. Il n’est pas trop tard. Quelle que soit la démarche qui est en cours, je pense qu’un président de la République a le droit de dire que ‘je pense que je ferai beaucoup mieux et beaucoup plus si j’avais telle ou telle forme d’institution à ma disposition’. Ça s’est bien», affirme l’ancien ministre des Affaires étrangères. «Maintenant, si le dialogue politique national est ouvert, on abordera toutes ces questions y compris les questions institutionnelles. Comment stabiliser les institutions au Sénégal, comment peut-être avoir le meilleur profil pour notre pays et qui correspond au tempérament des Sénégalais. Il n’y a aucune forme d’institution ou de Gouvernement qui est sacrée par essence», ajoute Gadio indiquant que les Anglais et les Américains ont mis 200 ans pour construire leur démocratie et ils continuent encore à vaciller et à avoir des problèmes. «Nous aussi, cela ne va pas être simple. Mais, il faut continuer le combat. Je suis optimiste car nous sommes un grand peuple et qu’il faut qu’on ait le courage d’assumer notre responsabilité».
Le leader du Mouvement Luy Jot jotna d’appeler la classe politique au dépassement : «Les meilleurs fils et les meilleures filles du pays sont dans la majorité, comme dans l’opposition, comme dans la société civile, comme chez les indépendants. Ce sont tous des gens qui aiment le Sénégal. Personne n’a le monopole du patriotisme ou de l’amour du Sénégal. Il faut qu’on arrête l’exclusion et que l’on tende la main à tout le monde. Car chaque Sénégalais a son mot à dire sur la marche du pays».
L’ancien ministre des Affaires étrangères et certains acteurs de promotion de l’Unité africaine qui étaient hier en conférence publique autour du thème : «Le nouveau panafricanisme et ses enjeux» d’embrayer sur le débat sur le panafricanisme. «Je suis allé la fois dernière à Bambey sérère dans un lycée pour parler aux élèves. Parce que le débat panafricain doit quitter les salles de conférences et les salles académiques pour aller vers les masses africaines. Et contrairement à ce que pensent beaucoup d’intellectuels, ils n’ont pas le monopole de ce débat», a fait savoir Cheikh Tidiane Gadio. Qui appelle à la solidarité avec le peuple malien. «Le Mali a besoin de nous. Mais nous avons besoin du Mali. Parce que nous n’accepterons pas que l’on balkanise le Mali et qu’on le casse en 02 ou 03 Etats, ce serait une catastrophe pour nous. Nous tenons au Mali parce que le Mali, c’est l’Afrique. Le Mali, c’est l’Empire mandingue. C’est un pays précieux pour notre capital intellectuel et notre patrimoine culturel. Il faut que les Africains défendent le Mali.»
Théodore SEMEDO