(Correspondance) – Pas de défilé des travailleurs ce 1er mai à Kolda, comme lors des précédentes fêtes du travail. Ici au Fouladou, les travailleurs se sont réunis en petits comités pour discuter de leurs problèmes.
Et parmi ceux-ci, les syndicalistes soulignent le refus du gouverneur de région de les recevoir, comme il était de coutume avec les précédents représentants de l’exécutif local. «On défile sous le chaud soleil jusqu’au niveau de la gouvernance. Sur les lieux, le gouverneur nous met en rapport avec son adjoint, qui tarde à arriver. On nous laisse sous le soleil, et une fois le cahier de doléances déposé, il n’y a pas de suite. Les travailleurs ne sont pas convoqués comme le faisaient jadis les autres gouverneurs. Avec ce gouverneur, il ne nous regarde même pas, il y a deux à trois ans. C’est à peine qu’il recueille nos cahiers», a estimé Amadou Baldé, secrétaire général de la Confédération nationale des syndicats autonomes.
Cette année, les syndicalistes se sont réunis au niveau du jardin de la mairie de la ville. Les hommes sont vêtus en chemise bleu, tandis que les femmes apparaissent en «taille basse» de la même couleur. Ils regrettent tous l’époque durant laquelle, les autorités locales prêtaient une oreille attentive à leurs revendications. Et cela fait partie des doléances des travailleurs. «La première doléance, c’est de pousser les autorités à nous recevoir. Dans le passé, dès le mois de mars, le gouverneur convoquait tous les travailleurs pour discuter avec eux de leurs problèmes et de la remise des cahiers de doléances et le suivi était fait», a rappelé Amadou Baldé, visiblement en colère. Quant au secrétaire général du syndicat des éleveurs de Kolda, il invite les autorités à renforcer le dispositif pour la sécurité du bétail. «Il faut nous affecter plus de vétérinaires pour soigner le bétail. Les ânes et les chevaux sont en train de mourir parce que malades. Il n’y a pas assez d’aliment de bétail. Le gouvernement a construit des forages qui ne sont toujours pas opérationnels. Le vol de bétail existe toujours», a énuméré Abibou Baldé, secrétaire général du syndicat des éleveurs de Kolda.
Baba MBALLO