Mécontent par la décision d’Emmanuel Macron d’instaurer une journée de commémoration annuelle du génocide arménien, Recep Tayyip Erdogan a dénoncé le « passé sanglant » de la France et son implication en Algérie et au Rwanda.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé mercredi 24 avril ceux qui « donnent des leçons » à la Turquie à propos du « génocide arménien », notamment la France, qu’il a accusée d’être responsable du génocide au Rwanda.
« Si nous regardons ceux qui essayent de donner des leçons sur les droits de l’homme ou la démocratie à la Turquie avec la question arménienne et la lutte contre le terrorisme, nous voyons qu’ils ont tous un passé sanglant », a affirmé Recep Tayyip Erdogan, lors d’un discours télévisé à Ankara.
« C’est évident qui a tué 800 000 personnes dans le génocide au Rwanda, les responsables sont les Français », a-t-il accusé, évoquant également l’Algérie. « Nous avons des archives et des documents qui le prouvent très clairement ».
Ankara refuse l’utilisation du terme « génocide »
La France est accusée par le pouvoir rwandais d’avoir été complice du régime hutu responsable du génocide de 1994, voire d’avoir pris une part active aux massacres, ce qu’elle a toujours nié.
Le ton est monté entre Ankara et Paris après l’instauration par la France d’une journée de commémoration annuelle, le 24 avril, du génocide arménien de 1915.