Des menaces de fermeture pèsent sur l’institut islamique franco-arabe Cheikh Zaid Ben Sultan Ali Nihyan (Czan) que dirige Imam Moussa Diakhaté, à cause d’une dette impayée de 75 millions Francs Cfa envers une banque de la place, fruit de l’œuvre d’un facilitateur condamné par la Justice pour «escroquerie» et «abus de confiance». D’où l’alerte lancée par Oustaz Hady Niasse.
C’est l’inquiétude totale à la Patte-D’oie chez la communauté éducative. Des menaces de fermeture pèsent sur l’institut islamique franco-arabe Cheikh Zaid Ben Sultan Ali Nihyan(Czan) que dirige Imam Moussa Diakhaté, à cause d’une dette impayée de 75 millions Francs Cfa envers une banque de la place, fruit de l’œuvre d’un facilitateur Mbaye D., restaurateur de la place d’ailleurs condamné par la Justice sur ce dossier pour «escroquerie» et «abus de confiance». Ce qui a poussé plusieurs maîtres coraniques dont Oustaz Hady Niasse et le directeur des programmes du Groupe Wal Fadjri, Oustaz Assane Diouf et les responsables de l’Ong Jamra à intervenir pour solliciter l’appui des autorités. «Nous demandons une diligence des autorités et de toute bonne volonté. Car ce qui est arrivé à Moussa Diakhaté peut arriver à n’importe quelle personne parmi nous ici. Car Moussa Diakhaté grand défenseur de l’Islam a été abusé. C’est pourquoi, nous demandons aux autorités et à toutes les personnes de bonne volonté de venir l’aider», a fait savoir Oustaz Hady Niasse. Et le nouveau Directeur des programmes de Walf–Tv Oustaz Assane Diouf de renchérir : «C’est le destin qui a causé ce problème. Mais pour qui connaît El Hadji Moussa Diakhaté, c’est quelqu’un qui s’est toujours battu pour la cause de l’Islam et la promotion de l’éducation religieuse. Donc, nous voulons que toute personne de bonne volonté vienne l’aider à régler ce problème».
Des avis partagés respectivement par le responsable du Rassemblement islamique du Sénégal (Ris) Mactar Kébé puis par Modou Anta Lô du daara de Coki et Mame Mactar Guèye de l’Ong Jamra. «Nous lançons un cri du cœur aux autorités pour qu’elles aident El Hadji Moussa Diakhaté qui a été abusé de bout en bout. Car aujourd’hui, l’école est menacée par la faute de Mbaye.D qui déambule aujourd’hui» a fait savoir le responsable moral du Ris Mactar Kébé. Et l’un des responsables moraux de Jamra Mame Mactar Guéye de renchérir : «Nous lançons un cri du cœur aux autorités. Un budget de 02 milliards pour la modernisation des daaras si l’Etat y prend 75 millions pour aider un maître coranique qui a fait des humanités dans ce pays et qu’on a escroqué, ce n’est rien du tout car c’est une goutte d’eau dans l’Océan. Donc, j’appelle une fois à la diligence des autorités».
Revenant sur le film de la genèse du problème, la victime El Hadji Moussa Diakhaté par ailleurs secrétaire général de l’Association pour la défense des principes de l’Islam explique sa mésaventure : «Un jour, j’ai eu l’intention de réfectionner l’école. J’avais besoin d’argent pour le réaliser. Les frais étaient estimés à 10 millions. Et un certain Mbaye D. s’est pointé pour me faire comprendre qu’il peut me trouver une banque qui va m’octroyer un prêt. Mais, Mbaye m’a dit pour que cela puisse se réaliser, il lui faut une lettre de garantie à savoir les documents attestant la propriété de mon école. Ce que j’ai fait sans arrière-pensée. Par la suite, Mbaye est parti pour revenir me remettre les 10 millions comme convenus. Alors qu’en réalité, il a avait contracté un prêt de 75 millions que je n’ai jamais su jusqu’au jour où cette banque s’est pointée à mon domicile pour me dire de lui rembourser son argent. J’ai été surpris et dès le lendemain, je me suis rendu à la Banque pour rencontrer les responsables de l’institution financière. Mais ces derniers m’ont fait comprendre que je leur dois 75 millions. Ce qui m’a beaucoup surpris. Et lorsque je leur ai demandé la preuve, ils m’ont brandi un papier scanné avec procuration. Une chose que je n’ai pas signée. Par la suite, nous avons porté plainte contre Mbaye D qui a été condamné à 06 mois de prison ferme et à 150 millions d’amende. Mais depuis lors, Mbaye D. hume l’air de la liberté nous laissant avec des préjudices énormes. Puisque, à la fin de chaque année scolaire, la Banque nous harcèle en nous sommant de sortir de l’école qui pour elle doit être vendue. Ce qui inquiète toute la communauté éducative». Des sommations confirmées par des documents dont nous détenons une copie. Ces responsables de l’institut islamique Cheikh Zaid Ben Sultan Ali Nihyan et les maîtres coraniques ont étalé ces doléances lors d’un point de presse à Patte-D’oie.
Théodore SEMEDO