La violence exercée sur le recteur et des enseignants, le Saes la qualifie d’ «inacceptable et inadmissible» dans un espace où seule doit prévaloir la force des idées. Ainsi, le Saes a décrété 48 heures de grève à partir d’aujourd’hui.
La Situation qui prévaut à l’Université Gaston Berger de Saint Louis (UGB) ne laisse pas insensible les enseignants affiliés au Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes). Dans un communiqué parvenu à Walf Quotidien, le secrétaire général de ce syndicat, Malick Fall et ses camarades «constatent avec regret et amertume, la situation de cet établissement de l’enseignement supérieur». «Face à la situation de violence gratuite qui prévaut actuellement à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis avec l’agression physique exercée sur des camarades dans l’exercice de leurs fonctions, le Syndicat Autonome de l’Enseignement Supérieur (Saes) décrète un mot d’ordre de grève de 48H le vendredi 12 et le samedi 13 avril 2019. Le Saes demande aux militants de surseoir à toutes les activités pédagogiques et administratives», indique le document.
Le Saes « marque son soutien indéfectible au recteur et à ses collègues de l’UGB et rappelle que ces comportements de personnes à l’instinct primaire ne sauraient être absous par le respect des franchises universitaires qui, malgré leur caractère sacré, ne signifient pas un laisser-aller ». Ainsi Malick Fall et Cie demandent «aux autorités de prendre immédiatement toutes les dispositions pour assurer la sécurité des biens et des personnes à l’UGB et dans toutes les Universités». Ils «exigent qu’une enquête soit ouverte et que des sanctions idoines soient prises en toute rigueur contre les auteurs».
Après avoir demandé à ses collègues d’observer toutes les règles de sécurité et au besoin de rester chez eux jusqu’à ce que la situation soit maitrisée, les enseignants du Saes «déclinent toute responsabilité sur un éventuel bouleversement du calendrier universitaire». Parce que, disent-ils, ils observeront strictement un arrêt des enseignements aux dates échues.
Le Saes estime qu’il est plus que jamais déterminé et mobilisé à exiger le respect des franchises universitaires et des libertés académiques.
Le 10 avril 2019, un groupe d’étudiants, dirigés par des membres de la Coordination des étudiants de Saint-Louis «formellement identifiés», ont fait preuve d’une violence gratuite sur des enseignants dans l’exercice de leurs fonctions. Le Saes rappelle, d’ailleurs, qu’en mai 2018, «cette même violence sauvage avait coûté à l’Ugb, la perte de 30 années d’archives ». Et il avait constaté qu’ «aucune autorité n’avait alors fait le déplacement pour s’enquérir de la situation et évaluer les dégâts». Il indique que «les auteurs identifiés avaient bénéficié d’une impunité totale.
Mamadou GACKO