La Cour africaine de médiation et d’arbitrage (CAMAR) vient de voir le jour à Marrakech, au Maroc. Elle est appelée à intervenir pour régler les différends impliquant les Africains au niveau du continent.
Cette Cour, la première au niveau du continent, est censée traiter les litiges impliquant les Etats, les entreprises et les multinationales implantées au niveau du continent africain. Des litiges qui sont actuellement résolus au niveau des cours arbitrales de La Haye, de Paris ou de Londres qui font généralement office de référence dans le règlement des litiges au niveau du continent.
Cette cour va être compétente pour le règlement des multiples litiges liés aux contrats commerciaux, la propriété intellectuelle, les contrats du pétrole et du gaz, l’ingénierie, le tourisme, l’immobilier, etc.
Une cour qui tombe à pic pour accompagner le processus d’ouverture des économies africaines dans le cadre de la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africane (Zleca) et du Marché unique du transport aérien en Afrique (Mutaa). Des projets qui vont accroître considérablement les échanges et les investissements intra-africains, mais aussi des litges au niveau du continent
A ce titre, l’institution compte convaincre l’Union africaine à ce qu’«une clause compromissoire» soit instituée afin que toutes les affaires litigieuses du continent soient renvoyées automatiquement à la CAMAR. Pour cela, l’institution doit, au préalable, faire ses preuves en matière de compétence et de neutralité.
A noter que le siège provisoire de cette institution est basé à Marrakech.