L’ancien ministre de l’Energie donne sa réponse à ces milliers de Sénégalais surpris de ne voir, en cette période d’alliance, aucun échange entre Me Abdoulaye WADE et Idrissa SECK.
Samuel SARR tente, dans une tribune, d’expliquer ce silence assourdissant tout en se démarquant de l’ancien ministre qu’il considère comme le véritable tombeur de WADE en 2012. Pour ce faire, il retourne 14 ans en arrière.
Je n’ai jamais pensé devoir un jour bâtir une alliance politique avec Idrissa Seck. On s’est connu dans l’entourage de Me Abdoulaye Wade. Aucune animosité n’existait entre nous. Que du respect. Mais en tant que témoin de l’histoire politique du Pds depuis 1988 jusqu’en 2012, je n’ai pas pu me relever des coups durs que l’ancien premier Ministre Idrissa Seck avait administrés au Président Wade et à nous tous, lors de leur conflit en 2005. Sans aucune retenue recommandée pourtant à toute personne qui aspire à diriger un pays, Monsieur Idrissa Seck avait proféré des insultes publiques contre la personne qui incarnait l’autorité de la République d’alors.
Un jour, j’étais incapable de contenir mon amertume lorsque le leader de la coalition «Idy2019» a publié ses CD «Lui et moi ». Je ne vais pas m’autoriser de rappeler les mots durs et excessifs qu’il avait prononcés contre celui qui incarnait l’Institution de la Présidence de la République qu’il avait tentée de souiller par des diatribes acerbes.
Ce jour, je me suis dit : «Dieu fait bien les choses », car cet homme au caractère extraverti et belliqueux qui dévoile des dossiers de l’Etat estampillés «Secret», était un danger pour la République. Ce n’est pas la fonction qui fait l’homme mais plutôt l’attitude que nous avons lorsque nous assumons des hautes fonctions au sein de la République. Idrissa SECK est-il réellement un homme d’Etat ? Je le juge dans sa pratique de l’Etat. Il a voulu désacraliser l’Institution présidentielle dans son conflit politique contre le président Wade sans tenir compte du respect que nous devons aux personnes âgées. En dépit de leurs divergences avec Me WADE, jamais Ousmane Tanor DIENG ou Moustapha NIASS n’ont offensé les Institutions nationales comme l’avait fait le candidat de «Idy2019 ». En 2012, j’avais soutenu la candidature du Président Wade. Et contrairement à ce que disent la plupart des opposants d’alors, la lutte contre le 3eme mandat de Me Wade en 2012 a été farouchement portée par Idrissa Seck et son conseiller juridique Carcassonne. Il est le tombeur véritable de WADE. Les autres ont voulu usurper sa “victoire». Il avait donné des arguments aux opposants d’alors qui avaient saisi la balle de Carcassonne au rebond pour faire tomber le Pape du Sopi. Le processus de la chute de Me Wade a été donc déclenché par Idrissa Seck qui est le véritablement timonier de la défaite de notre candidat en 2012. Tout ce qui s’était passé par la suite n’était que la conséquence de l’initiative prise par Idrissa Seck et Carcassonne. Je ne peux pas soutenir un tel candidat. Le faire, ce serait trahir ma conscience. Je me garde d’évoquer d’autres arguments liés à son manque de vision et d’offre programmatique intelligent, alternatif surtout concernant la gestion des finances publiques…
A noter que pour la présidentielle du 24 février prochain, Samuel SARR, qui a été recalé par le parrainage, a déclaré son soutien à Macky SALL.
WALFNet