La décision a été prise ce 12 février 2019 par le ministère du Commerce, suite à une alerte de l’Agence des normes et de la qualité il y a quelques semaines sur la possible contamination de couches jetables sur le marché local.
Après une réunion de concertation le 2 février 2019 à Yaoundé, la capitale, entre les experts des ministères en charge respectivement du Commerce et de l’Industrie, l’Agence des normes et de la qualité (ANOR), les importateurs de couches jetables, la douane camerounaise, les promoteurs de grandes surfaces chargés de la distribution desdits produits, etc., le gouvernement camerounais a pris la décision de suspendre la vente des couches jetables sur l’ensemble du territoire national, en attendant certaines vérifications et éclaircissements.
C’est la principale mesure prise à la suite de l’alerte lancée il y a quelque temps par l’ANOR, organisme en charge de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine de la normalisation et de la qualité, ainsi que de la certification de la conformité aux normes au Cameroun, sur une possible contamination de couches jetables sur le marché local.
Par ailleurs, il a été décidé d’une meilleure structuration de la filière, tant au niveau des importateurs que des producteurs locaux ; de l’intensification des mesures de surveillance aux frontières; de l’élaboration d’une norme camerounaise en la matière, etc.
Du reste, les importateurs devront justifier de la provenance de leurs produits auprès du Laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments et d’expertise (LANACOME). Il n’en fallait pas plus pour que des associations de consommateurs prêchent pour la consommation des produits fabriqués localement.
Selon l’ANOR, ces couches jetables ne sont pas soumises au programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées en République du Cameroun (PECAE). D’où l’alerte lancée après la publication d’une étude de l’Agence française de sécurité sanitaire (ANSES) révélant la présence de certaines substances chimiques dans une vingtaine de marques de couches jetables.
Cependant, pour les autorités locales, il ne faudrait pas que les populations cèdent à la psychose, alors que certaines boutiques ont commencé à brader leurs stocks de couches jetables.
Le360Afrique