Correspondance – Le leader du mouvement «Ensemble» a fini de choisir son camp.
Après une semaine de campagne électorale, le juge Amadou Dème et ses camarades ont fait face à la presse, hier, pour annoncer leur décision de soutenir le candidat du Pur, Issa Sall pour le compte de la présente présidentielle. Une décision qui, selon le magistrat devenu politicien, est l’aboutissement de longue réflexion au niveau de la base sur les différentes propositions des candidats en lice à l’exception de celui de la coalition Benno Bokk Yaakaar. En effet, fait-il savoir, «j’ai entamé depuis deux mois avec les responsables et militants du mouvement ‘Ensemble’ du Sénégal comme de l’extérieur, une large concertation à l’issue de laquelle notre choix s’est porté sur le candidat El Hadji Issa Sall du Pur». Et de poursuivre pour préciser que le choix s’est fait sur la base d’un ensemble de critères de valeurs, de qualités, de justice et d’équité entre autres qui, réunis, peuvent être porteurs d’une alternance qui va entrainer les véritables ruptures que les Sénégalais attendent depuis longtemps. «Nous ne parlons plus aujourd’hui d’alternance puisque les Sénégalais ont démontré par deux fois qu’ils peuvent créer des alternances, ce dont nous parlons, c’est plutôt d’alternative», précise-il.
Sous un autre registre, le magistrat a tenu à partager avec ses concitoyens la création d’un important projet auquel il a été associé et qui concerne la création d’une structure africaine dédiée à l’indépendance de la justice. Laquelle structure est composée de grands noms de la justice africaine comme, entre autres, Mamadou Konaté, avocat et ancien ministre de la justice du Mali, Nicolas Thiangaye ancien Premier ministre en Centrafrique, Robert Dosson, avocat et ancien président de la Cour Constitutionnelle du Bénin. La pertinence de la mise en place de ce dit cadre, réside, selon lui, dans la commune conviction qu’ils ont de l’importance qu’il y a aujourd’hui que nos différentes Nations se rendent compte davantage que, sans une justice indépendante, il ne peut pas y avoir de développement en Afrique.
Sidy DIENG