L’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) a donné mandat à son président Abdoul MBAYE pour une alliance avec un candidat de l’opposition en vue de la prochaine présidentielle.
Pour avoir les faveurs de l’Act, le candidat devra mener une «politique autrement» et surtout en mesure d’unifier les forces de changement et de battre Macky Sall. «Ce soutien se fera sur la base d’un engagement formel du candidat à réaliser dans un horizon maitrisé toutes les mesures de rupture nécessaires», lit-on dans un communiqué. «Ce programme minimum devra conduire aux véritables changements notamment la limitation des pouvoirs du président de la République, une Assemblée nationale forte et populaire avec un mode d’élection plus démocratique, une justice véritablement indépendante, et une gouvernance publique transparente», poursuit notre source. Car, l’ancien Premier ministre et ses partisans cherchent à entreprendre toutes actions nécessaires pour battre Macky Sall et le faire dégager avec son équipe. C’est le sens du rôle joué par le parti dans les activités du Front de résistance nationale, et plus récemment dans la constitution du Collectif des 25 candidats recalés et admis pour la présidentielle, en vue d’unir les efforts pour un fort rassemblement autour d’un objectif commun: la défaite de Macky Sall.
Abdoul Mbaye et son parti soutiennent qu’il est impératif de sensibiliser les Sénégalais sur l’urgente nécessité de sanctionner le «mensonge» et le Wax waxxet, les mauvais choix d’investissements et leurs conséquences néfastes sur le développement futur de ce pays, les dérives communautaires et ethnocentristes du pouvoir actuel et ses conséquences désastreuses sur l’unité nationale et le commun vouloir du vivre ensemble et la corruption et le détournement des fonds publics. «Tel doit être le coeur de message pour un large rassemblement des forces vives de la nation en vue de l’unique combat actuel : la fin du système Macky», poursuit la direction de l’Act.
Par Ailleurs, le parti réitère son soutien «le plus total» et sa solidarité à Pastef et à son président lors de l’attaque de son siège par des nervis. Il condamne avec énergie cette façon de pratiquer la politique, «expression de la médiocrité ambiante» et dénonce la mise en place d’une milice par l’Apr, signal extrêmement négatif pour l’expression populaire et l’exercice démocratique, également annonciateur de graves dangers pour notre société.
En outre, Abdoul et ses partisans soutiennent que l’élection présidentielle du 24 février 2019 consacre la mise sous tutelle du pouvoir judiciaire par l’Exécutif. Ce faisant, disent-ils, la séparation des pouvoirs est devenue une véritable demande sociale pour un changement politique conduisant à de véritables ruptures par une refondation de l’Etat. Cette refondation de l’Etat passera par un meilleur contrôle de l’exécutif par une Assemblée nationale forte, reflet du contrôle populaire sur l’Exécutif. Enfin, l’Act qui a été recalée lors du parrainage, prépare les prochaines locales et législatives.
Charles Gaiky DIENE