Après 7 ans passés à la tête du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal, Ibrahima Khaliloulah Ndiaye cède le fauteuil à Ahmadou Bamba Kassé de l’Agence presse sénégalaise (APS). Elu par ses pairs samedi dernier, il devient le 9e secrétaire général du Synpics.
Un vent de changement souffle dans le secteur des médias sénégalais. Journaliste à l’Agence presse sénégalaise (APS), Ahmadou Bamba Kassé est élu nouveau secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics). Il a été porté à la tête du syndicat des journalistes par ses pairs à l’issue du 10e congrès, samedi dernier, devant son rival Khaly Nar Fall de la Rts qu’il a battu avec un score de 24 voix contre 23. Bamba Kassé remplace Ibrahima Khaliloulah Ndiaye qui a bouclé sept ans à la tête du Synpics et dont le règne a été marqué par plusieurs réalisations parmi lesquelles le vote du Code de la presse et l’aboutissement des négociations entre Etat et patronat de la presse en ce qui concerne la Convention collective du secteur de la presse. Mais son règne a également été marqué par plusieurs complaintes des journalistes qui se plaignent du militantisme du syndicat exclusivement orienté en faveur de la presse publique, au détriment des médias privés dont la plupart de leurs travailleurs disent ne pas sentir un certain dynamisme du Synpics. Entre 2012 et 2019, nombre de travailleurs des médias ont été victimes de licenciements abusifs, de rupture abusive de contrat, de non renouvellement de contrat sans indemnités, entre autres maux.
Le nouveau bureau du Synpics est composé de dix membres. Outre le secrétaire général national qui est secondé dans sa tâche par Maguette Ndong (Le Soleil) qui assure en même temps la Communication, le poste de chargé de revendications revient à Makhaly Ndiack Ndoye de l’Observateur. Les chantiers du nouveau secrétaire général du Synpics sont nombreux, de même que les attentes des journalistes et techniciens des médias sénégalais. On peut en citer : l’effectivité du Code de la presse dont l’application est compromise par le retard des décrets d’application, la nouvelle Convention collective du secteur de la presse, la sécurité des journalistes en période électorale, entre autres.
Salif KA