Face aux partisans de l’ancien maire de Dakar, qui dénoncent la radié de l’Assemblée nationale de Khalifa SALL, le ministre de la Justice brandit la Constitution. Celle-ci, dit-il, en son article 61 dernier alinéa prévoit que « le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés à la demande du ministre de la Justice. C’est la Constitution qui le dit. Peut-on nous reprocher d’avoir appliqué la Constitution ? ».
A en croire le ministre de la Justice qui présidait un colloque international sur le droit des activités pétrolières et gazières, le débat autour du caractère suspensif du rabat d’arrêt a été déjà tranché par les autorités judiciaires dont les voix sont prépondérantes. Malgré les dires des avocats, des professeurs et des membres de la société civile. ‘’C’est la voix de ces autorités qui compte. Maintenant, on ne peut empêcher personne de faire des commentaires.’’
…Revenant sur la notification de la condamnation au Conseil constitutionnel par le Procureur général, Ismaila Madior Fall n’y voit aucune anomalie. ‘’Il y a ce qu’on appelle l’exécution des décisions de justice. Cela veut dire que quand une décision est rendue soit on dit qu’on en tire aucune conséquence. Soit on l’exécute. Ici, il y a une décision définitive. Les autorités judiciaires n’ont fait que tirer les conséquences de cette décision’’.
Avec Enquête