Le président mauritanien Mohamed ould Abdel Aziz vient d’appeler à la cessation totale de toutes les initiatives visant la révision de la constitution. Il renonce ainsi à toute tentative de modification de la constitution pour pouvoir se présenter à un 3e mandat.
Fin de suspense en Mauritanie quant à l’éventualité d’un 3e mandat du président Mohamed ould Abdel Aziz. Après avoir jaugé directement ou indirectement l’opinion publique locale, le président mauritanien s’est résolu définitivement à enterrer toute initiative visant à lui octroyer un 3e mandat, interdit par la constitution.
Ainsi, et suite à la dernière initiative venant des parlementaires du parti au pouvoir et de ses soutiens visant à modifier la constitution pour permettre au président de pouvoir postuler à un 3e mandat à la tête du pays, Mohamed ould Abdel Aziz a cette fois réagi comme un démocrate en demandant à ses soutiens, dans un communiqué rendu public par la Présidence de la République ce mardi 15 janvier, de mettre fin à toutes les initiatives visant à la révision de la constitution.
Face à l’initiative de ses multiples soutiens, «son Excellence le Président de la République rappelle sa position constante qu’il avait déclinée dans de nombreuses occasions, en l’occurrence sa détermination à respecter la Constitution du pays et son rejet de tout amendement constitutionnel portant atteinte aux articles 26, 28 et 99 de la Constitution».
Partant, «Son Excellence le Président de la République appelle à mettre fin à toutes les initiatives relatives à la révision des articles de la Constitution susmentionnés», peut-on lire dans le communiqué de la présidence publié par l’Agence mauritanienne d’information (AMI).
Ainsi, le président Mohamed ould Abdel Aziz a rappelé sa position, déclinée à plusieurs occasions, de respecter la constitution du pays en refusant la révision des articles 26 28 et 99 de celle-ci, relatifs aux mandats présidentiels
Désormais, étant hors course, les faits et gestes du président seront très scrutés dans les semaines et mois à venir. Ne souhaitant pas s’éloigner du champ politique, tout le monde attend désormais qu’il désigne clairement son dauphin, tout en espérant qu’il laissera, le moment venu, au peuple de faire un choix souverain pour désigner le futur président du pays.
Le360 Afrique – AFP