Le Cadre unitaire Syndical des enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS) a annoncé ce vendredi avoir déposé un préavis de grève. Face à la presse ce vendredi, les enseignants ont expliqué les raisons qui motivent cette démarche.
Dans un communiqué préliminaire, ils déclinent leurs exigences :
1/ – le respect des accords consignés dans le protocole du 30 avril 2018 dont:
• l’apurement de tous les dossiers administratifs des enseignants dans les circuits,
• l’apurement des conventions( DMC)signés avec tous les agents de l’Etat, la finalisation et l’effectivité du schéma ‘externalisation,
• la ccreation du corps des administrations scolaires,
• la mise à disposition de parcelles non viabilisées au Cusems à Dakar et dans les capitales régionales (accords de 2011),
• le reversement des MEPS dans le corps des PCEMG,
Le paiement intégral des indemnites liées aux examens: reliquats du BFEM, omissions au BFEM, Certification( MFPAA).
2) L’alignement de l’indemnité de logement des enseignants.
3) la prise en charge de questions nouvelles:
-l’arrêt de la surimposition des rappels ( intégration, Validation, Avancement) payés aux enseignants.
4) L’amélioration de l’environnement scolaire ( la résorption des abris provisoires, la rationalisation des effectifs des classes, la restauration des budgets des établissements réduits de manière drastique depuis 2012)
5) L’arrêt immédiat des redéploiements abusifs et arbitraires et le recrutement conséquent d’enseignants.
6) l’organisation annuelle d’une cérémonie dédiée de décoration d’enseignants méritants aux différents ordres selon des critères objectifs..
Si à l’expiration du délai légal de 30 jours francs, les engagements souscrits n’étaient pas respectés, sans sourciller, le CUSEMS conviendra avec ses partenaires du G6, des modalités de la riposte appropriée malgré le contexte préélectoral actuel.
Le CUSEMS condamne le silence du gouvernement face à des perturbations du système consécutives au non respect d’engagements souscrits vis à vis d’acteurs du système: les étudiants de la FASTEF en grève pour non paiement des bourses,des indemnités de rédaction de mémoire et de stage,
les inspecteurs de la jeunesse sortants de l’INSEPS en mouvement pour exiger leur recrutement dans la fonction publique après avoir réussi à un concours très sélectif et subi avec succès la formation,
– les sortants de la formation payante de 2013 qui observent une grève de la faim depuis suite au non respect d’une promesse qui leur a été faite à la suite d’un précédent mouvement de même nature.
Le CUSEMS saisit enfin le contexte préélectoral pour interpeler tous les candidats à la présidentielle du 24 février 2019. Il attend de chacun d’eux, la déclinaison claire et précise de sa vision du système éducatif mais aussi de son programme pour le redressement de notre école.